HURRICANE - k. mbappe

64

— Aria.

Ma conversation assez pro avec Jo' est interrompue par les bruits incessants de tambourinement sur la porte de ma chambre. Je souffle, fatiguée, tandis que Jo' me fixe, un peu déstabilisé.

Je sais qui c'est, bien évidemment.

On a passé la semaine à s'embrasser derrière les arbres du jardin de l'hôtel, je me suis montrée très proche de lui auprès de certains joueurs mais si Didier voit ça, pas sûr qu'il soit très content. Il est à peine 9h30, et le métis me quémande déjà, infatigable.

- Je suis en réunion ! Je hurle depuis mon lit pour qu'il entende bien. Avec Jo' ! Je rajoute.

Les bruits finissent enfin par se calmer. Jo' reprend.

- Je te disais, si tu veux garder ce côté mélancolique dans tes paroles tu devrais ajouter du violon sur la piste instrumentale et-

Mon téléphone retentit dans un bruit strident, je viens de recevoir un message. Mon manager me lance un regard noir, qui sonne presque comme un avertissement.

- Aria. Concentre-toi. Me gronde-t-il.

- Oui, oui, je t'écoute ! Excuse-moi, c'est que mes amis ne s'arrêtent pas de me SOLLICITER. Je crie pour que le principal intéressé soit témoin de mon énervement.

Je jette néanmoins un bref coup d'œil sur mon écran.

de kylian:
t'es vrmt en train de bosser dans ton lit?
tu mens
t'es avec un mec???

de moi:
oui oui, avec trois même

Je pousse un soupir avant de retourner mon téléphone. Je ricane intérieurement quand je pense à l'état dans lequel il doit être après mon dernier message.

- De toute façon, j'ai fini, je te laisse réfléchir sur ces pistes de réflexion déjà, sois prête pour 12h, on dîne avec le producteur que tu as rencontré au match.

J'aquiesce tandis que Jo' s'apprête à quitter la pièce. Sans vraiment le retenir, je comprends plus tard mon erreur. Kylian est toujours certainement derrière la porte.

Ça ne manque pas, Jo' ouvre la porte en grand, surprenant Kylian, qui se tenait appuyé contre cette dernière. Les deux hommes se fixent étonnés, Kylian salue simplement Jo' avant de s'insérer dans la pièce. Mon manager me lance un sale regard interrogatif, je lui fais un signe que c'est pas ce qu'il croît et de pas s'inquiéter.

Mais c'est exactement ce qu'il croit.

Kylian referme rapidement la porte en souriant faussement.

- T'es pas drôle Aria, vraiment pas drôle. Râle-t-il, jetant sa veste sur le lit comme si il était chez lui.

- Mets pas ta veste qui a traîné dehors sur mon lit ! Il est tout propre ! Je proteste.

- Oh, ça va, t'as bien voulu de moi alors que j'ai traîné partout.

- Laisse moi oublier ça, par pitié.

Kylian s'allonge à côté de moi, tout souriant et lumineux. Il m'attire vers lui pour me prendre dans se bras tout en caressant gentiment ma peau hérissée par son toucher.

- Tu es de bonne humeur aujourd'hui.. Je remarque en murmurant.

- Mh, oui, on est qualifiés en huitièmes et en plus .. j'ai discuté avec ma mère.

Je me redresse précipitamment, étonnée par sa déclaration.

- Tu pouvais pas m'appeler ? Tu m'exaspères.