— Kylian
Les gouttes parisiennes qui s'explosent sur mon pull ont le don de sérieusement m'énerver. Le soleil me manque déjà. Olivia nous fait un speech d'une dizaine de minutes, remerciant chacun d'entre nous, elle appuie surtout sur l'implication de Liz et je ne peux que aquiescer, j'ai hâte de voir comment vont rendre nos photos et nos publicités. On va dire que l'acting c'est pas mon fort de toute façon, donc je m'attends à rien à part me faire vanner au prochain rassemblement de l'équipe de France.
Il est temps de laisser les filles rejoindre leur mère, et c'est excessivement douloureux. On descend vers le parking de l'aéroport, escortés par nos gardes du corps. Le chauffeur de Liz et Aria les attend déjà, les bras croisés, appuyé contrebun pillier. Je dois aussi rejoindre le mien. Aria se retourne gentiment et la manière dont elle me regarde est bien trop explicite, hurlant à quel point c'est dur de se séparer après quelques jours loin de la ferveur parisienne, parfois bien trop perturbant. Elle sourit nerveusement, et je sens mon ventre se tordre, mais cette fois, ce n'est pas de plaisir.
- Je peux vous aider avec quelque chose ? Ou ça ira ? Je demande nerveusement.
- Ça ira, je pense.. Merci pour tout Kylian, on a bien rigolé. J'espère que tu as passé un bon moment en tout cas, c'était sympa.. Tu remercieras Tchaga pour le verre. Lance Liz.
- Tchaga t'a offert un verre ? Je m'étonne.
- Allez, bonne soirée ! S'empresse Liz en rentrant rapidement dans la voiture.
J'explose de rire. Si Tchaga arrive à la charmer et à la détendre peut-être qu'elle nous lâchera la grappe. Aria m'observe, timide, serrant fortement la hanse de son sac. Elle n'a pas vraiment l'air au top de sa forme, je devine un rictus triste, inquiet.. et ses yeux laissent transparaître une vague de désespoir. Je m'avance gentiment, souriant.
- Je t'appelle. Monte avec ta sœur.
Aria ne répond pas, et j'ai comme l'impression qu'elle s'apprête à sangloter. Elle ravale ce qui s'apparente être des larmes pour ouvrir subitement le coffre et y fourrer ses affaires.
- Tu peux y aller. Elle ajoute, cachant son visage en faisant sembler de fouiller dans ses affaires.
- Eh, Ari'... Je pose ma main sur son dos et frotte doucement. Tout va bien ?
- Ne me demande pas ça Kylian, pas maintenant, s'il te plait.. Chuchote-t-elle, la voix presque sur le bord de flancher.
- Je t'appelle dès que tu arrives, envoie-moi un message. Elle aquiesce tandis que je m'éloigne. Tu le fais vraiment, hein ?
- Non. Me lance-t-elle, provocante.
Elle finit par ricaner et ça me soulage.
Je monte dans ce foutu van, qui me sépare d'elle. Ce foutu van qui m'empêche de la réconforter, de comprendre ce qui ne va pas. J'ai envie de m'insulter et de hurler au moi du passé de ne pas signer ce foutu papier. Je n'ai jamais eu des sentiments aussi intenses pour quelqu'un, c'est perturbant et curieux. J'aimerais pouvoir explorer mes émotions, les découvrir une à une comme un trésor enfoui dans mon être, attendant la clé qui saura l'ouvrir. J'ai besoin de divaguer dans ses bras, de la toucher, de comprendre ce que je ressens. J'ai besoin de sentir mes muscles se contracter quand elle s'approche, de sentir son corps brûlant contre le mien. D'avoir peur de la perdre, d'avoir peur qu'elle s'en aille, d'être obsédé par son aura, sa présence, l'odeur de ses écharpes, le toucher de ses ongles contre mon dos.. J'ai besoin de l'entendre murmurer mon nom, de la voir épuisée dans mes draps, de pouvoir passer ma nuit à embrasser chaque parcelle de son corps. De pouvoir m'adonner corps et âme à sa personne, de lui donner tout ce que je sais et qu'elle m'apprenne tout ce que je ne sais pas. J'ai besoin d'Aria, et je ne me suis jamais senti aussi affecté par l'absence d'une femme.
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HURRICANE - k. mbappe
Fanfiction"Je serais prêt à passer l'éternité ici, malgré tout. Juste pour t'apercevoir quelques minutes chaque jour." - aria x kylian