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- Kylian

- Et après, je l'ai dit à la maitresse parce qu'il faisait que m'embêter.

Isayah ne s'arrête pas de parler tandis que je verse des coquillettes au fromage dans leurs assiettes. C'est fou comme les enfants se contentent de rien. Juste quelques pâtes et on dirait qu'on leur a donné la 7ème merveille du monde.

- Mais pourquoi il t'embête celui-là ! Il faut le dire à maman. Je m'exclame tandis que je leur verse de l'eau dans leur verre.

- Mais non tonton ! Je voulais du coca ! Ajoute Isayah en mettant sa main sur son verre.

- J'ai pas de coca moi, c'est des cochonneries ça, tu sais ? Je ricane.

- Non non, moi j'adore le coca... Maman elle m'en donne jamais en plus. Râle-t-il.

Sa sœur ricane à tout ce qu'il raconte, il admire et reproduit les gestes de son frère au millimètre près. Une vraie petite sœur.

- Du coca ! Elle s'exclame en riant.

- Ahh tu t'y met toi aussi, je vois.. Je souffle en faisant semblant d'être énervé pour qu'elle rigole.

L'amour que j'éprouve pour ces deux monstres ne cesse de grandir de jour en jour. Des fois, quand ça fait longtemps qu'on s'est pas vus, ils ont du mal à réaliser que je suis de leur famille, et pas juste le Kylian Mbappé qu'ils voient à la télévision. Ils ont besoin de savoir que je les aimes et qu'ils sont tout pour moi, jusqu'à écrire leur prénom en entier sur mes crampons.

- Est-ce qu'on pourra aller jouer au foot ? Après manger, s'il te plaiitt. Me supplie mon neveu.

Je ne sais pas si c'est prudent de laisser Aria seule, je vais aller voir comment elle va et en fonction, je les amènerai au city.

- On va voir mon grand, on va essayer.

Je les mets tous les deux devant un petit dessin-animé tandis que je range la table. Si Mel savait ça, elle me tuerait, mais c'est juste pour les calmer pendant une quinzaine de minutes.

- Je monte chercher deux, trois affaires.. vous êtes sages, hein ? Je leur lance depuis le haut des escaliers.

- Ouiii ! S'exclament-ils en cœur.

Je monte à l'étage, ouvre la porte de ma chambre après avoir toqué. Aria est toujours dans le lit, scrollant sur son téléphone, elle ne se tourne même pas vers moi. Peut-être qu'elle regrette la manière dont elle s'est jetée sur moi tout à l'heure, sûrement même. J'ai bien compris que c'était une pulsion non contrôlée et que si elle avait eu le choix de revenir en arrière après ça, elle l'aurait fait. On peut dire que c'était une pulsion pour moi aussi, je me suis laissé aller bêtement alors que je savais très bien qu'il y avait la possibilité qu'elle regrette juste après.

Je m'approche gentiment, je ne dois pas rester ici indéfiniment, j'ai deux enfants qui m'attendent en bas.

- Tu vas mieux ? Je lui demande.

- Mh.

Aria semble ronchonne et se hisse sous la couette. Elle doit certainement ne pas supporter le fait d'être ici, malade, chez moi. D'être contrainte à être enfermée ici, alors que la situation était déjà assez complexe comme ça. Je ne sais même pas si Henri est au courant de la mascarade de hier soir mais je n'ai pas vu tant de choses circuler que ça. C'est vrai qu'on était dans une after party blindée de célébrités et de gens influents, pas de fangirls nécessiteuses de ragots. On s'est occupé d'elle assez rapidement et je n'étais pas celui qui l'a portait. Alors peut-être qu'on a eu de la chance dans notre malheur, et que c'est peut-être une chance de discuter sans se faire choper même si je me doute que l'info parviendra peut-être aux oreilles d'Henri.

HURRICANE - k. mbappeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant