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Le Grand Bêta roulait depuis longtemps désormais et l'angoisse lui prenait les tripes, c'était un sentiment inhabituel qu'il n'appréciait pas vraiment. Mais putain ! Il était là quelque part, il le savait. Qu'est-ce que cette petite teigne était venu se cacher en plein désert ?

Ce gamin l'avait bien manipulé et le Lapin admettait n'avoir pas vu venir le pot aux roses. Il c'était pourtant montré méfiant mais admettait avoir baissé sa garde lorsqu'il l'avait vu claudiquant juste après le combat contre la Wiccan.

Comment ce petit merdeux en connaissait autant sur la Magie, les Sortilèges, les Wiccans et tout ce putain d'attirail ? Et de quel genre de trou il avait sortit sa putain de corde ensorcelé ? L'art de l'immobilisation du Shibari était une source de pouvoir très convoité chez les Wiccans spécialisés dans la torture et ça n'augurait bien de bon sur l'histoire de ce môme.

Le Lycan souffla autant de colère que d'inquiétude. Il se foutait bien de tout ce qui venait de ce produire mais il était hors de question pour lui de perdre de vue sa proie et la piste c'était foutrement refroidie. Ça ne signifiait pas qu'il laisserait passer cet affront mais il pouvait se vanter d'avoir eu l'esprit pratique lui aussi. Comme l'oméga avait l'air d'adorer son précieux sac à dos, le Lapin ne c'était pas posé plus de question à ce sujet en y plaçant un traceur GPS. Le problème c'est que dans cette saloperie de désert bourré d'ondes Wiccan, la connexion satellite avait ses limites tout comme sa propre connexion au monde Lycan. Surtout concernant ce phasme qui se voulait indétectable ! Qu'avait-donc la Grande Déesse contre lui pour pour lui coller une oméga pareil dans les pattes !
Le Lapin stoppa le véhicule et sortit, humant le vent, écoutant la nature tout autour, ne

faisant qu'un, laissant ses instincts le guider. Un genou au sol, il ôta ses demi-mitaines de cuir et posa la main à plat sur la roche ocre, elle était chaude et crissait sous ses doigts.

Il sentit le passage d'un renard quelques heures auparavant, ses yeux jaunes semblait le fixer. Un oiseau de proie avait survolé la zone plus tôt dans la matinée, il ne c'était pas posé, semblant attendre dans les airs en surveillant quelque chose.

Le Lycan se releva, le souvenir du renard fit son apparition plus au loin vers l'est, au coucher du soleil. L'animal se retourna plusieurs fois, semblant hésiter sur le comportement à adopter.

Guide-moi, pensa le Lycan.

Le canidé pencha la tête, ses yeux plus jaune encore que la couleur du désert semblaient occuper tout l'espace de ses orbites, il s'en retourna et s'éloigna à petit pas.


La voiture s'engageait doucement, cette zone était un cimetière qui n'avait pas été totalement nettoyé de ses esprits. Le Limier n'était même pas certain que l'animal qu'il suivait avait été en vie récemment mais il était prudent. Des émanations magiques semblaient encore s'élever du sol à certains endroits, une réaction anormale selon lui et il s'engagea dans ce qui formait désormais un couloir d'ectoplasmes lumineux. Le souvenir des Âmes rouges et bleues s'élevaient de terre et y replongeaient en formant une marée.
Le Lycan se gara en suivant le renard en silence, faisant abstraction des créatures qui l'observait.

Il trouva enfin sa proie, recroquevillé au sol dans une position fœtale, le teint blanc, le souffle régulier avec à ses cotés son fidèle sac à dos et quelques bouteilles vides. Le fond de l'une d'entre elle contenait encore quelques gouttes rosées et le gros Lycan sourit pour lui seul.

Il retourna le jeune garçon prudemment sur le dos et grimaça à la vue du sang sur son ventre, soulevant le pull il appliqua un Sortilège de guérison qu'il c'était gardé de côté, puis installa du matériel de triangulation au sol pour lancer une communication téléphonique. La connexion échoua lamentablement et il dû déplacer son matériel plusieurs fois avant d'obtenir un minimum de réseau. Son interlocuteur n'eut pas le temps de le saluer qu'il ordonnait déjà.

OuroborosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant