La journée avait filé plus vite que prévu pensa Sora. Il aimait l'adrénaline des urgences et après avoir rencontré le petit de Kenneth, ce qui fut un choc de savoir que ce mec avait bien réussi à se reproduire, il eu fort à faire aux urgences.
Apparemment, les récurrents conflits entre les rookies des différents corps d'armées et leurs commandants avaient pour habitude de se régler sur un terrain de sport. Au programme du jour, rugby.
Le rugby c'était cool pensait Sora, sauf quandLe rugby c'était cool pensait Sora, sauf quand il fallait traiter des nez cassés, des commotions cérébrales, des genoux déboîtés et des épaules luxées à tout va. Et encore, pensait-il, ces mecs avaient atterris ici en fin de courses car leurs capacités de Lycan leurs permettaient de guérir rapidement. Il n'avait pas osé songer à ce qui avait dû se passer durant ce match.
Bref, il ré-emboîtait une énième épaule sous le regard perçant du jeune alpha qui ne lui faisait clairement pas confiance, c'est pourquoi Sora prit plus de précautions que nécessaire afin de ne pas être critiqué sur son travail. En vérité il se fichait de ce que ce type pouvait bien penser de lui, le problème c'était que les jeunes alpha étaient de vraies plaies à chouiner pour un rien quand il fallait les soigner. Un problème d'égo.
Même si la nature les avaient dotés d'une force de guérison hors norme, avant vingt ans, les gènes Lycan étaient moins stable et les jeunes alpha avaient besoin d'un petit coup de main.
Ce type par exemple avait dû se remboîter l'épaule lui même plusieurs fois avant d'atterrir ici. Une déformation caractéristique était apparut, la manœuvre de Sora ne consistait donc pas seulement à replacer l'os, mais également à guider les muscles.
Il jeta ses gants et remercia le ciel en voyant le dernier Lycan déguerpir. Puis, comme il n'y avait plus personne à traiter, se rendit en salle de pose pour se prendre un paracétamol. Il avait travaillé à un rythme soutenu et cela ne lui était pas arrivé depuis trop longtemps à son goût et bon sang, le chauffage était bien trop élevé aux urgences.
Il reprit son service en évitant un collègue exagérément accoutumé aux blagues machistes. Un dossier en main, finissant de compléter le journal médical de la journée, il se rendit soudain compte du calme étrange qui planait dans le service et la tension qui avait prit ses collègues. Puis, un par un, alors qu'il tournait le dos au couloir, il vit chaque êtres vivants dans ce corridor étroit se baisser lentement, posant leurs fronts au sol dans un silence religieux.
Sora se délesta doucement de son calepin sur le bureau, prenant une profonde inspiration aussi discrète que possible. Il pouvait les sentir. La colère. La tension. Les Phéromones de Domination. La présence du Grand Suprême irradiait littéralement les murs et les ondes Lycan qu'Il dégageait n'auguraient rien de bon.
Le brun se tourna vers le Grand Roi, baissant sa tête dignement en dévotion, se maîtrisant à peine tant les Phéromones Agressives c'étaient soudainement intensifiées à son encontre. Il plia les genoux rapidement et au même titre que les autres, s'affaissa au sol en signe de dévotion.
_ Mes respects Grand Suprême, souffla humblement Sora.
Le Grand Mâle déjà vêtu de sa tenue du soir, un Kimono entièrement noir brodés de fines lignes dorées, le regardait de haut, posant sur son corps un regard dédaigneux. Les Gardes Royaux à Ses côtés étaient inconnu aux yeux de l'oméga, l'un d'eux fixa le jeune comme on le fait d'une punaise avant d'ouvrir la porte de la première salle de soins venus.
Le Grand Lycan s'engouffra dans la pièce rapidement et le brun comprit l'Ordre silencieux. C'est inquiet, face à cette présence sur son lieu de travail qu'il obtempéra. Le Garde hautain referma la porte derrière eux en lui emboîtant le pas tandis que les autres semblèrent vouloir garder l'entrée.
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Ouroboros
WerewolfTout ce que souhaitait Sora c'était vivre une vie normale et être utile aux autres. C'est pourquoi, une fois le diplôme de Sage Femme en poche, il prévoyait de s'exiler au Canada pour y exercer son métier et pourquoi pas, un jour, de faire le tour d...