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Bonjour à tous
Comme promis, un nouveau chapitre pour me faire pardonner du retard de parution de la semaine précédente.
Ouroboros reprendra son rythme ordonné, prochaine parution le jeudi 18 septembre.
Merci pour votre lecture et votre fidélité !




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Sora avait évité d'y penser au maximum, de toute façon son sommeil avait été si profond qu'il avait la sensation de n'avoir fermé l'œil qu'une minute avant d'être réveillé par le garde. Il n'avait pas menti, à ce sujet du moins, la Dégénérescence le frappait de plein fouet. Parfois – souvent – il s'arrangeait avec la vérité, mais ne faisait au final que la manipuler pour qu'elle corresponde aux attentes de chacun. Tant que l'oméga pouvait obtenir ce qu'il voulait, cela lui convenait. Et puis il avait été honnête en disant qu'il vivait cette vie depuis longtemps en se servant des gens de la même manière que l'on se servait de lui.

Il s'habillait donc chaudement pour rejoindre les quartiers du Grand Suprême tout en sachant qu'il retrouverait très bientôt ses vêtements miteux qui faisait de lui ce miséreux qu'Ils voulaient qu'il soit.

Il avait marché longtemps, le Garde Royal rebaptisé « tête de con » l'avait cueillit aussitôt le territoire du Petit Palais franchit, sa poigne ferme avait comprimé le biceps de l'oméga jusqu'à lui déformer le muscle, il ne comprenait pas le besoin de cet homme de le torturer de la sorte si ce n'était pour son seul état d'avorton.

Comme espéré, il ne trouva personne dans les Grands Appartements et c'était tant mieux, cela lui permit de se préparer un peu plus longuement encore avant ce qui l'attendait. Il était clair qu'après presque cinq jours d'absences, s'en suivi de sa période de convalescence forcée, le Grand Suprême ne risquait pas d'être du meilleur humeur qui soit.

Comme attendu, les grandes baies vitrées étaient ouvertes, le froid glacial se frayant un chemin sans gène aucune dans l'immense Appartement. Les Gardes Royaux affichaient toujours cet air blasé, bien au chaud dans leurs tenues d'hiver, surveillant avec une abnégation maîtrisé un logement vide qui se remplirait bientôt de cris et de violence. Cette situation était tellement redondante qu'elle en était ridicule.

Il fallut repasser par les mêmes étapes habituelles, la purification par la toilette, le changement de tenue et le coiffage. Ses cheveux avaient bien repoussés mais pas suffisamment pour les tenir attachés et puis la couleur noire commençait à passer. C'était dans l'ordre des choses. Il était mourant. Son corps le lâchait.

Ne vous faites pas d'illusions messieurs dames, se disait souvent le jeune homme en repensant à sa propre histoire, c'était ainsi. Il allait mourir dans quelques jours. Son destin était tracé depuis longtemps. La destiné qu'avait forgé pour lui sa Grande Déesse.

Étrangement, à l'approche de sa propre mort cette angoisse persistante avait comme disparut. Non pas vraiment. Disons plutôt, atténué ? Il était impossible de ne pas éprouver de peur face à l'inconnu et Sora n'était pas de ces idiots qui se mentaient à eux-mêmes.

Après toutes ces années il avait fini par atteindre son but. Placé chacune de ses pièces sur l'échiquier géant de la vie. Et il se trouvait sur la toute dernière bordure de course, apercevant au loin la ligne d'arrivée.

Il y parviendrait. Il avait trop souffert pour échouer. Trop planifier chaque pas, chaque respiration, encaissé chaque coups reçu.

Il y avait cependant cette ombre au tableau, ce trou dans son plan, cette finalité qu'il ne parvenait pas à voir à travers le brouillard, mais il sentait qu'une révélation se ferait bientôt et qu'il comprendrait enfin.

OuroborosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant