48- Il est temps de partir

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Np: Dominic Fike_ Babydoll


J'ai rejoins les autres dans le salon. Jonas était bien de retour. Coline s'est chargée de faire les présentations, Nyle a disparu dans la cuisine pour faire son caramel et me rajouter du sucre en plus. Et des citrons. Killian et Ahmed refaisaient le monde en discutant sur les règles d'un des jeux ramenés par Nyle. Dans toute cette agitation, je me faufile et me réfugie sur la terrasse pour fumer et penser à autre chose.
J'allume le bâton et tire puis expire ma première taffe.

Je repense à la première fois que j'ai rencontré Jonas. Timide et réservé, il ne parlait que quand on lui adressait la parole. Venir ici alors qu'il ne connaissait personne a dû lui coûter beaucoup de courage. Et tout ça pour quoi? Maintenant qu'il est là, je ne peux plus l'ignorer. Pourtant j'ai d'autres soucis. Comme cette Manal qui occupe mes pensées et celles de mon copain. À quoi elle joue? Est-ce qu'elle aime réellement Ahmed? Ou une grossière tentative de manipulation ? Je suis surprise qu'aucun des deux ne lui ai posé la question. À moins qu'ils soient tous les deux trop à fond sur elle pour interroger ses intentions. Moi je ne suis pas assez courageuse pour lui poser la question en face. La confronter? Non, je suis trop lâche pour ça.

En y pensant, je saisi mon téléphone et retourne sur notre conversation. Elle met beaucoup d'emojis à la fin de ses messages. Elle a l'air tellement cool. J'oserais jamais la confronter.

-Hey.

Surprise, j'éteins vite mon téléphone et me tourne vers mon interlocuteur, Jonas. Pendant un instant j'ai eu peur qu'il s'agisse de Younes ou Ahmed.

-Hey. Je réponds en retour et me concentre sur lui. Tu t'amuses bien?

-Ouais, il ne manque que toi. Alors je suis venue voir ce que tu fais.

-J'aime pas fumer à l'intérieur. Je m'explique en tirant une autre taffe. Tu fumes toujours pas?

-Non. Et ça ne va jamais arriver.

-Tu  as raison. J'ai mal posé la question, je ne voulais pas t'adresser.

-Je sais... Tu t'es fais un beau cercle d'ami ici aussi. Je n'en attendais pas moins de toi. À tous les coups demain t'es copine avec la voisine du bas.

-Haha... je ne pense pas. J'ai beaucoup de travail tu sais.

-Ah oui, l'album. Ça se passe bien?

Pendant que je sens la conversation s'alourdir, je reprends mon souffle et reprend une taffe juste après, pour retrouver la motivation.

-Ça se passe. Ça avance. Lentement mais sûrement. J'affirme en sentant le courant d'air frais.

-Il fait froid, tu veux que j'aille prendre ma veste?

-Pas nécessaire. Je suis chez moi, je peux avoir autant de veste que je veux. Plaisantais-je. Je ne vais pas tarder à rentrer de toute façon. T'en fais pas.

-Okay. Hum.. tu crois que c'est le meilleur moment pour discuter ou on devrait remettre ça à plus tard dans la soirée ?

-Tout dépend de ce que tu as à dire.

-Bah... je suppose que ça ne sert à rien de te rappeler comment notre dernière discussion au téléphone s'est terminée...

-Non...

-Bon, écoute. Je ne comprends ce que tu veux. Tu n'as pas idée de l'état dans lequel tu me mets. Je t'ai dis que je voulais ton bien, que je voulais rester ami avec toi, que j'étais prêt à accepter de tout reprendre à zéro. Je t'ai dis clairement ce que je voulais, mais toi? Je ne comprends pas. Est-ce que je t'ai fais tant de mal?

Andrea, Can We Still Be Friends?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant