86- Mon chéri ne se soucie que de moi

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Np: Nina Simone_ My Baby just Cares for Me

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Il fallait me voir. Dans l'avion vers Rome, gigotant, incapable de rester calme, excitée comme une puce. Il fallait me voir, alors que mon cerveau était en court-circuit, que je n'arrêtais pas de sourire alors que je ne pouvais plus m'empêcher de m'inquiéter pour la suite. Il fallait me voir. Ouvrir les yeux chaque fois que je les fermais pour essayer de dormir un peu. Deux heures de vol alors que je sortais juste du boulot pour me rendre à l'aéroport. En fait, j'ai dis à Younes que j'acceptais de le rejoindre. Il m'a pris un vol le soir même. Et il fallait me voir lorsque j'ai vu le billet AirFrance en première classe. Putain. J'avais prévu de le payer moi-même. Mais ce simple geste m'a donné envie de crier sur tous les toits de Paris que mon mec était le meilleur. J'avais oublié que quelques jours avant, j'attendais la fin de l'agonie de notre couple. Ouais, il fallait me voir.

Younes- Salut.

-Salut.

Et maintenant il fallait voir le sourire large et rayonnant que je tentais en vain de cacher lorsqu'on s'est rejoins à la sortie de l'aéroport. Il sortait lui aussi de son vol depuis Milan. Et nous voilà tous les deux. Aussi timides que des adolescents lors de leur premier date. J'avais perdu ma langue. Je n'arrivais plus vraiment à soutenir son regard. Et le plus dur à décrire, c'est le sentiment de devoir me contenir alors que tout ce que je voulais était de le prendre dans mes bras et ne plus jamais le quitter. Il a juste fallut que je me rende compte que j'étais amoureuse. Il a juste fallut ça, pour débloquer tout un autre tas de trucs dans ma tête. Là, de suite, la situation est critique à l'intérieur de mon esprit. Le chaos.

Le chaos quand il s'approche en souriant, rayonnant dans son ensemble noir, et qu'il choisi de m'embrasser timidement la joue. Je pouvais jurer que j'étais en train de rougir. Violemment. Sans parler de l'énorme brouillon qui se formait dans mon bas ventre qui se creusait à chaque fois que je tombais sur ses yeux noisette. Je devenais faible. Je le sentais.

-Ça va toi?

Younes- Ouais, j'ai passé un bon vol. Toi?

-Aussi.... on fait quoi maintenant ?

Younes- On prend un taxi et se barre d'ici.

-D'accord.

Il me tend aussitôt sa grande main. Mon ventre se creuse à nouveau. Je la saisi, il entremêle nos doigts, et on se barre d'ici. Ma lèvre a dû doubler de volume tant je mordais celle-ci pour m'empêcher de sourire comme un clown. Une envie de fondre comme du beurre quand il m'ouvre la portière du taxi. Il s'occupe de nos petites valises et moi, je réfléchis à comment va se passer le reste du séjour si je n'arrive même pas à me comporter normalement.

-Putain... Sifflais-je secrètement en essayant de garder mon calme.

Younes rentre dans la voiture et s'occupe de discuter avec le chauffeur. Il faisait froid à l'extérieur et dans la voiture aussi. J'ai réarangé mon manteau et ai pris partie de regarder par la fenêtre pendant tout le trajet. Pour me distraire à la fois du parfum délicieux et l'homme qui m'a fait me déplacer de Paris juste pour me voir, ainsi que de sa main chaude qui trouvé la mienne alors que je l'avais posée sagement sur mes genoux. J'ai pensé frôler la crise cardiaque. Mais il a, pour sur, fait monter ma pression sanguine.

Andrea, Can We Still Be Friends?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant