Un couple dysfonctionnel qui fonctionne, ça va forcément aller loin, non ?
Andrea est une jeune femme, chanteuse et musicienne, passionnée par peu de chose mais ouverte à tout. Mais comme tout le monde, elle a son lot de trauma à gérer. Peur de l'at...
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-Alors pourquoi tu m'as menti?
-Parce que! Parce que je- je sais pas putain.
-Comment ça tu sais pas? Tu sais très bien! Même moi je le sais. Tu m'as menti parce que t'en a rien à foutre de moi, et ça depuis le début! Depuis le début tu te fou de ma gueule. Je m'énervais en revêtant le sweat-shirt qui me sert de pyjama.
-Mais arrête de me faire dire ce que j'ai pas dit!
-Parce que tu dis rien!
-Tu extrapole tout ce que je dis, tu n'écoute que ce que tu veux. Je suis en train de te dire que ce soir là je ne pouvais pas la laisser dehors. Et oui, oui, on s'est embrassé, c'est vrai. Mais ce n'est pas allé plus loin. Ce n'est pas allé plus loin.
-Tu sais ce que je pense? Je pense que la seule raison pour laquelle ce n'est pas aller plus loin c'est parce qu'elle était saoule et que tu n'aurais jamais profité d'une meuf dans cet état. Just like the hero that you're pretending to be!
-Non, pas cette histoire encore, pitié.
-Si! Non mais rends-toi bien compte de ta condition Younes. Il t'a suffit d'un seul coup de fil pour que tu rapplique comme un chien. Un seul! Et tout ça pour quoi? Alors qu'elle a un copain, une famille, des potes dans tout Paris et une putain d'application qui lui permet d'avoir un chauffeur en moins de 5 minutes?? Je sais pas ce qui me- ce qui me blesse le plus. Le fait qu'elle joue la demoiselle en détresse et que toi tu rapplique comme si tu savais pas qu'elle se servait de toi? Ou juste le fait que dans toute cette histoire bien toxique, je me retrouve à être la connasse à qui on fait des promesses qui n'ont pas l'intention d'être tenues. Avouais-je enfin.
Il ne dit rien et se laisse tomber sur le lit. Notre dispute a commencé dans le salon et s'est poursuivie dans la salle de bain pour peut-être se terminer ici, dans la chambre. Moi en pleure, pour ne rien changer, et lui toujours aussi avare en mots, manquant de réaction, à mon plus grand désespoir.
Son silence me permet de prendre une pause. Je prendre une grande inspiration et essuyer les larmes qui avaient échappé à ma vigilance. Je suis en colère, mais aussi triste, profondément déçue et mourante de jalousie. Toujours prête à en découdre, je tourne mon regard méprisant vers sa personne. Les mains sur le visage, il semblait désespérément réfléchir à une solution. Mais en réalité je voulais simplement qu'il me libère de ma tourmente, de ma passion brûlante et grandissante, de l'espoir que j'ai placé dans cette relation. Alors j'ai décidé de cracher mon venin, pour qu'il ait au moins presqu'autant mal que moi. Je remuerai le couteau dans la plaie, même si la lame me coupe aussi.
