- Non, ce n'est pas ça. Ils sont très gentils.
Il s'assit à côté de moi. Il portait une chemise noire par-dessus un jean bleu foncé. Ses cheveux aussi sombres que sa sœur était tirée en arrière avec du gel.
- Vous ne restez pas avec eux à l'intérieur ?
- Non, je vous ai vu sortir, alors je vous ai suivi.
- Euh... D'accord.
- Je ne suis pas un psychopathe, n'ayez pas peur. Seulement, vous n'aviez pas l'air bien.
- Non en effet, mais ça va mieux.
- Je ne suis pas sûr que ce soit vrai mais je n'insisterais pas.
- Merci.
Puis, le silence s'installa et il but une gorgée de la bière qu'il tenait à la main.
Mon ventre grogna.
- Ne bougez pas, je vais vous chercher des vivres.
Et il partit, disparaissant par la porte. Etrangement serviable cet homme. Pourquoi, s'inquiéter de mon état, il ne me connaissait pas.
Alors qu'il revenait avec une assiette pleine de petit four à la viande, (qu'il me tendit) un tintement se fit entendre.
- Voici les discours larmoyants qui vont commencer, annonça-t-il presque indifférent.
- Alors nous devrions y aller.
Je me levai pour rejoindre Carla. Henry fit une petite moue et resta assis quelques instants sur le banc, avant de retourner à l'intérieur, lui aussi.
Nous fûmes rapidement séparés car sa mère attrapa son bras et l'entraina près de son père.
Je me jetais presque sur l'assiette que cet homme m'avait apportée. Cette dernière me rassasiait à peine et le plat fut rapidement vidé.
Je n'avais jamais eu aussi faim. Comme si, je n'avais pas mangé depuis plusieurs jours.
Tour à tour, des personnes prirent la parole devant l'assemblée familiale. Les discours furent tous plus touchants les uns que les autres. Les larmes m'étaient montées aux yeux. Carla me tenait le bras, elle pleurait en silence.
Sûrement, avait-elle aussi prévu un petit mot, à l'intention de son père.
Je clignais excessivement des yeux, pour refouler l'eau salée qui tentait de s'en échapper.
Contrairement aux autres, Carla ne fit pas de grand discours devant tout le monde. Mon amie alla directement parler à son père seul à seul, finissant par une forte étreinte.
Le plus dure étant passé (les mots doux), je dis au revoir à Carla et sa famille et sortit de la maison.
- Vous partez déjà ?
Sur le pas de la porte, je me retournais.
- Oui, je pense que mon soutien n'est plus nécessaire, pour ce soir.
L'ambiance était devenue un peu moins pesante mais je ne me sentais pas vraiment à ma place. Il était temps que je rentre et les laisses entre eux.
D'ailleurs, cela me fit penser que Henry n'avait pas pris la parole devant tout le monde. Probablement que ce dernier avait fait comme sa sœur.
- C'est donc pour ça que vous êtes venues.
- Oui, pour mon amie.
- Alors que nous ne sommes que des inconnus ?
- Oui.
Il fit une nouvelle moue.
- Qu'y a-t-il ? demandais-je.
- C'est très gentil de votre part.
- Je sais, merci.
Soudain, une douleur vive me saisit les gencives.
- Tout va bien ?
- Je pense que je devrais rentrer.
- Dommage.
Je fus surprise, souhaitait-il que je reste ? Pourquoi ?
- Au revoir, Henry et merci pour la nourriture.
- De rien. Au revoir, Gaïa.
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La Louve
WerewolfUn regard, pour que son cœur s'emballe. Une morsure, pour chambouler sa vie.. Gaïa était loin d'imaginer ce qui lui arriverait et encore moins, que cela lui révélerait ses vraies origines. A cause de sa différence, elle sera traquée pour être possé...