La Louve

63.

Lors de cette journée avec la meute, je m'étais senti tellement bien, tellement... à ma place. Comme si j'aurais dû être là avec eux, depuis toujours. Nous avions fait des jeux de société, de mimes, de devinettes, etc... Ce qui nous a permis de mieux nous connaître.

Aussi, j'avais eu l'occasion d'échanger un peu plus avec Jin et son compagnon. Ils étaient discrets mais adorables !

Puis, le soir arriva. J'avais un peu le trac, qu'allaient-ils me réserver ?

Nous partîmes à trois voitures : Jin, Joseph et Max devant, moi et Henry au milieu et enfin Sarah, Luna et Arya à l'arrière.
Une organisation bien réfléchie au cas où nous aurions des ennuis sur la route, pour aller chez Isabelle.
Henry pensait qu'il était possible qu'une autre meute me cause des problèmes et il ne voulait pas négliger ma sécurité.

Après cette soirée, je serai officiellement un membre du groupe, donc cette traque sera finie.
Personne ne pourra plus prétendre me vouloir et je pourrais enfin sortir comme avant sans chaperon, sans avoir peur qu'on m'attaque ou me kidnappe.

Malheureusement, rien ne se passa comme prévu. Arrivée sur place, la porte de la maison d'Isabelle était enfoncée et il y avait des traces de sang sur le sol.
Je vis Max et Henry renifler l'air.

- Isabelle ?

Les deux garçons ne répondirent pas, s'enfonçant dans la maison. Max saisit un couteau qui était posé sur la table à manger, dans le salon.

- Oui, c'est son odeur.

Jamais je n'avais vu Luna aussi sérieuse.

- On va faire le tour à l'extérieur, dit Jin.

Luna et Sarah acquiescèrent d'un signe de tête en silence et rejoignirent Henry et Max avec moi sur les talons.

Que s'était-il passé ? Est-ce qu'Isabelle allait bien ? « Faites qu'elle aille bien ».

- Il y a d'autres loups dans la maison, murmura Sarah.

- Oh non... Dis-je.

Si d'autres créatures étaient là, cela voulait sûrement dire que c'était à cause de moi. "Pitié faite qu'elle ne soit pas morte".

Arrivé dans la cuisine, la grand-mère de Henry se trouvait assise sur une chaise, la tête ensanglantée, mains et pieds liés par une corde à l'objet en bois.

Mon cœur fit un bon dans ma poitrine, je pus sentir l'adrénaline couler dans mes veines.
Inquiète je me précipitais vers elle, vérifiant son pouls alors que les filles et les garçons faisait le tour de la pièce.

- Elle est en vie, dis-je.

- Oui, on entend son cœur battre, dis Luna.

Sur l'instant je me sentis vraiment bête, évidemment qu'ils le savaient.

Le visage de Henry avait complètement changé, il était totalement fermé. Son regard aurait pu fusiller une personne sur place.

Soudain, un homme apparut près de nous, accompagné par deux autres individus qui avaient la carrure d'un gorille.

Mike.

L'adrénaline dans mon sang affluait encore plus et la colère fit grimper ma température.

- Tiens, tiens, tiens, dit-il.

Des frissons de dégoût parcoururent mon corps.

Je voulais lui sauter à lagorge et le tuer pour ce qu'il avait fait à cette femme.