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- Je suis impressionné que tu es fait des recherches sur le sujet. En revanche, nous ne sommes pas si monstrueux que ça, du moins pas tous. Il y a des règles à suivre au sein des meutes, il nous est interdit, par exemple, de tuer un humain. Que ce soit sous forme de loup ou d'homme. Pour ce qui est des soirs de pleine lune, en effet, nous devons prendre nos dispositions pour ne pas sortir et faire des choses que l'on pourrait regretter : comme nous fournir de grosses pièces de viandes crues, que nous installons dans notre repaire. C'est dans le but de satisfaire notre appétit et donc éviter (si on devait se retrouver à l'extérieur) d'attaquer qui que ce soit. Ou encore, comme tu t'en doutes, les soirs concernés nous utilisons en plus de la nourriture, des chaînes pour nous entraver.


Elle caressa ses chevilles entre elles, comme un douloureux souvenir.

- Je suis sincèrement désolé, ta vie ne sera plus la même qu'avant. Il y aura un petit quelque chose en plus. Je préfère être honnête, dit – elle en haussant les épaules.


Puis elle reprit son long discours :

- Quant à mettre toutes tes chances de ton côté et vivre, je pense que cela ne regarde surtout que ta volonté et ta détermination à te battre. Peut-être, que grand-mère Isabelle pourra t'aider, te faire un entraînement spécifique.


Elle marqua de nouveau, une courte rupture.

- Tu n'imagines pas la chance que tu as, si tu peux en effet te contrôler et en faire bénéficier ta meute. Nous pourrions courir le vent dans les poils, chasser les petits animaux sans s'attaquer aux humains normaux. Se transformer ou non, quand nous le décidons et surtout, nous pourrions avoir, une transformation beaucoup moins de douloureuse.


Elle souffla, continuant de regarder le ciel. Quant à moi, je tentais de faire une liste mentale de toutes les informations, dont on venait de me faire part, aujourd'hui.

J'avais besoin de beaucoup de repos.


- Je te remercie, pour ta franchise et tes réponses.

- Je t'en prie. N'oublie pas quelque chose... Ce n'est pas si affreux, que ce que tu as l'air de penser, de faire partie des loups, ont à aussi pas mal davantage.


Alors que j'allai rebondir sur ses dernières paroles, une ombre s'approcha de nous.


- Gaïa, je te ramène ?

C'était Henry, il avait l'air vraiment triste.


- Oui, d'accord. Tu pourras me déposer directement chez moi, cette fois, s'il te plaît ?


Il parut surpris mais légèrement soulagé. D'un petit sourire timide, il hocha la tête en signe d'acquiescement.  

La LouveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant