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Après avoir fait la connaissance de Sarah, ce fut au tour de Arya. Elle était magnifique ! Sa peau était parfaitement lisse de teinte foncé, je supposais des origines indiennes. Ses yeux sombres presque noirs, étaient assortis à ses cheveux longs. Très souriante, elle paraissait fortement sympathique.


Puis, on me présenta deux autres personnes qui étaient un peu en retrait. Etaient-elles méfiantes ?

La jeune femme se prénommait Jin, de longs cheveux lisses encadrés son visage fin. Ses yeux très en amande, lui allait à merveille et rendait son regard plus intense. Le jeune homme à ses côtés, était son mari, Joseph. Ce dernier avait une peau métissée, une barbe courte entourant sa bouche, remontant à ses oreilles et des cheveux afro coupé court.

Ils formaient physiquement, un magnifique couple. Cependant, je les sentis réticent à faire ma connaissance.


- Nous avons du travail Gaïa et moi, alors oust ! Reculez ! Lança la vieille dame.


Elle saisit ma main et m'entraina un peu plus loin sur son terrain, où elle avait préparé toute sorte de chose. Avec la couverture et le panier qu'elle avait installés, on aurait presque cru qu'on allait faire un pique-nique.

Assise en tailleur dans l'herbe, la femme saisit dans son bagage en osier, un bouquet d'herbes sèches qu'elle fit brûler.


- Ferme les yeux, Gaïa. Prends de grandes inspirations et fait de grandes et profondes expirations.

Ecoutant sa voix douce, j'exécutais tout ce qu'elle me demandait. Petit à petit, j'eus l'impression que j'allais m'endormir, piquant un petit somme devant les spectateurs curieux, un peu plus loin. A un moment, je les avais entendu murmurer mais Isabelle s'était énervée et leur avait demandé de se taire.


- Bien. Maintenant que tu es entouré par le calme et la sérénité, que tes paupières sont closes et que les herbes ont brûlées, j'ai besoin que tu te concentres. Repense aux sensations que tu as eues, lorsque tu t'es senti changer physiquement. Pense à...


Au fur et à mesure qu'elle parlait, lui portant toute mon attention, sa voix semblait s'éloigner doucement, comme si je m'enfonçais dans un tunnel. Au bout d'un certain temps, une image commença à se matérialiser dans mon esprit. Je marchais désormais dans une forêt, repoussant les branches de certains arbres pour mieux circuler. Je cherchais quelque chose mais ne savais pas quoi, encore.


Soudain, un bruit de craquement m'interrompit dans mon avancé. Aux aguets, je me tournais prudemment pour voir qui m'observait. Le cœur palpitant, les poils de mes bras se dressèrent. Fait étrange, je n'avais pas peur, j'avais l'impression de me rapprocher de quelque chose de familier.

Un animal fourni en poil, passa à une vitesse folle devant moi. Au lieu de le fuir ou bien de le chasser, je m'assis simplement au sol. Si c'était familier, pourquoi devrais-je en avoir peur ?

Si cet animal ne voulait pas m'approcher, peut-être était-ce lui qui avait peur ? Je me devais de le rassurer, je ne voulais pas lui faire de mal. Il ne courait aucun danger.


Tout à coup, la bête se jeta sur moi, me faisant basculer en arrière. Les babines retroussées, de la bave coulait légèrement, de sa gueule ouverte.

La LouveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant