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 Mes yeux suivaient le paysage, qui défilait à travers la vitre de la voiture. Je sentais la fatigue pointer le bout de son nez mais je résistais. La semaine avait été très éprouvante et pleine de rebondissement.

Je repensais à Carla. Tout avait l'air d'aller mieux de son côté, tandis que pour moi, la donne s'inversait.

Comment réagirait-elle, si elle savait que je m'apprêtais à dormir chez son frère ? D'ailleurs, allais-je devoir lui mentir ? Cette idée était peu réjouissante. Je trouverais une solution le moment venu, parce que à cet instant, je devais surtout reposer mon esprit.


La voiture ralentit.

- Nous sommes arrivés.


Le véhicule s'engouffra dans un garage à la porte automatique, qu'il actionna avec une petite télécommande. L'automobile, descendit dans un parking sous-sol, comme ceux près des centres commerciaux.

J'ouvris la portière et descendis, il en fit de même. Les places étaient numérotées, certainement attitrées aux personnes de l'immeuble.

Le bip de fermeture, de la voiture résonna et je le suivis. Il me mena près d'un ascenseur, que nous prîmes pour monter au deuxième étage.


Devant la porte de son appartement, qui se trouvait dans un long couloir, il entra les clefs dans la serrure.


- Bienvenu chez moi, annonça-t-il.

Je rentrais et en eut le souffle coupé.


- Wouah !

Il sourit.


Aucun autre mot ne me venait à l'esprit, c'était magnifique ! J'aurais dû m'en douter avec le parking et l'ascenseur, que ce ne serait pas un petit appartement... Mais là !

Le salon était très grand, donnant sur une cuisine ouverte, tout aussi splendide. Je remarquais le carrelage noir, peut commun, qui recouvrait le sol des deux pièces. En contraste total, la décoration de la cuisine était blanche immaculée tandis que pour le salon, le mobilier était gris clairs, le canapé, le meuble de télé etc... Tout était moderne et propre aussi. Il ne pouvait pas savoir que je venais, donc... Cela signifiait qu'il prenait soin des choses, encore un point positif pour lui.

- Ton chez toi et superbe !

- Merci, dit-il.

- Dis, juste par curiosité... Que fais-tu comme travail ?

- Tu demandes ça, juste parce que j'ai l'air d'avoir de l'argent ?

Je fus vexé et ne comprit pas sa réaction.

- Laisse tomber, dis-je sur la défensive.

La LouveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant