Nous descendîmes.
Henry s'approcha de la porte d'entrée et toqua deux fois. Une dame âgée, petite, avec des lunettes rondes, nous ouvrit. Elle portait une robe rose avec une paire de basket.
- Bonjour mamie, dit-il en enlaçant la vieille dame.
Visiblement, il aimait énormément cette femme. On aurait dit un petit garçon, l'espace d'un instant. Tout souriant, il était adorable.
Ils desserrèrent leur étreinte.
- Bonjour, mademoiselle.
- Bonjour, madame. Je m'appelle Gaïa.
- Oh ! Je sais déjà qui tu es. Henry, m'a beaucoup parlé de toi.
Tout à coup, me tournant vers ce dernier, je vis qu'il était tout gêné. Il se gratta une nouvelle fois l'arrière de la tête, en haussant les épaules.
Il était de plus en plus compliqué, d'essayer de ne pas être sous son charme.
- Entrez, j'ai fait un gâteau !
- J'aime déjà ta grand-mère, dis-je dans un murmure à Henry.
Une fois à l'intérieur, nous nous assîmes à table autour d'un gros gâteau au chocolat. Notre hôte en bout de table, Henry, lui, était installé à ma droite. La femme saisit des assiettes et les installa en les remplissant. L'intérieur de cet encas était encore coulant, comme je l'adorais.
- C'est délicieux, madame !
- Oh ! Appelle moi Isabelle, ma jolie, dit-elle en agitant la main.
Henry ne parlait plus.
Il y eut un silence de quelques minutes. Puis, je pris la parole entamant un sujet moins réjouissant.
- Votre petit fils, m'a dit que vous pourriez m'aider.
- Oui, il m'a tout raconté.
Ils étaient vraiment très proches.
Elle se leva pour saisir un pichet d'eau et l'apporta sur la table. Passant entre moi et Henry pour le poser, Isabelle me frôla.
Mes yeux se fermèrent automatiquement. Ma dernière vision se révéla à moi, plus clair que la nuit où je l'avais eu.
La femme assise, c'était Isabelle. Je compris alors pourquoi la forme avait bougé, sans se transformer en loup, grâce à ce que m'avait dit Henry plus tôt.
- Est-ce que tout va bien, mon enfant ?
Je jetais un œil vers l'homme, qui m'avait amené ici.
- Je vous ai vu en rêve, une sorte de vision.
Je lui racontais ce que j'avais vu et le fait que tout s'éclairait, quand je touchais la personne concernée. La vieille dame eut l'air d'être en pleine réflexion.
- Je devrais être déçu que ce n'était pas moi le sujet de ce songe, murmura Henry en se rapprochant de mon oreille.
Je souris malgré moi, visiblement il n'abandonnerait jamais. J'aimais ce côté têtu.
- Continue de sourire comme ça, petite louve, reprit-il.
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La Louve
WerewolfUn regard, pour que son cœur s'emballe. Une morsure, pour chambouler sa vie.. Gaïa était loin d'imaginer ce qui lui arriverait et encore moins, que cela lui révélerait ses vraies origines. A cause de sa différence, elle sera traquée pour être possé...