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Alors là, de mieux en mieux. Finalement, cette dame n'avait peut-être pas toute sa tête. C'était une grosse erreur d'être venue ici. Je reculais de ma chaise et m'apprêtais à partir mais une nouvelle fois, ce ne fut pas le cas. Sa voix plus que sérieuse, me retint.


- Je pense que tu descends d'une grande lignée, très rare, de loup-garou. Je pense que la morsure que tu as subie, a simplement révélé ta vraie nature, endormie. Les personnes comme toi... Sont très spéciales et n'importe quelle meute du monde entier, voudrait que tu les rejoignes. D'après ce que je sais, tu es capable de pouvoir contrôler ta transformation, pendant ou en dehors de la pleine lune. Tu peux enseigner à ta meute à en faire de même. Tu es capable de te connecter à l'esprit de ton côté loup mais aussi à ceux des autres, d'où tes rêves et le fait que le loup soit simplement parti quand tu lui as intimé de le faire. Tu es bien plus, qu'une simple louve. C'est pour ça, que j'ai supposé que tu étais adopté. Parce qu'il est impossible, que tu sois la descendance de simple humain. Il est même fortement possible que tes vrais géniteurs, soit eux même responsables de l'endormissement de ton côté animal. Ce dernier a été réveillé suite à l'attaque que tu as subie. Tu faisais déjà partie de notre monde, seulement tu ne le savais pas encore.


Je restais sans voix. Pour quelqu'un qui voulait avoir des réponses, j'étais servi.

Toute sa réflexion et sa conclusion, tenaient debout.

La femme saisit son verre, préalablement rempli d'eau et le vida presque entièrement.


- Grand-mère... Qu'est-ce que tu ne nous as pas dit ?

- Eh bien... La première transformation a bien plus de risque d'être fatale pour toi, Gaïa, que pour nous. Si la connexion entre toi et ton loup se passe mal, tu pourrais mourir. C'est plus une question de spiritualité que de supporter la douleur, même si celle-ci sera présente.

- Autre chose ? demandais-je tendu.

- Oui... Ce n'est pas non plus une bonne nouvelle.

- Allez s'y, je ne suis plus à ça près, dis-je essayant l'ironie sans succès.

- Gaïa... souffla Henry, désemparé.

- Les personnes qui sont comme toi... Il n'en reste plus une seule. Ils ont tous été pourchassés et éliminés.

La LouveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant