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- Carla, comment vas-tu ?

- Eh bien c'est très dur mais quelque part on s'y attendait. Je crois que le pire a été d'avoir l'espoir que ça aille mieux au vu des derniers jours. Pourtant, les médecins avaient été clairs et on en connaissait la finalité. Ma mère dit que le principal, c'est qu'il ne souffre plus.

- Comment... comment c'est arrivé ?

Mon amie ne répondit pas tout de suite. Avais-je eu tort de demander ?


- L'hôpital a dit qu'il était parti dans son sommeil, ils nous ont appelé ce matin pour nous le dire. Maman s'est assis sur une chaise, pour ne pas tomber et elle m'a ensuite téléphoné.

- Je suis désolé, de ne pas avoir pu te répondre. Je n'avais pas vu.

- Ce n'est rien. Je me suis énervé sur Henry mais je regrette.

- Comment est-ce qu'il va ?

- Il prend soin de nous. Il est peut-être même, un peu collant, rit-elle.

- Il vous aime, c'est pour ça.

- D'ailleurs... je suis peut-être en deuil mais pas complètement bête ou aveugle.

- Comment ça, dis-je en feignant l'innocence.

- Que se passe-t-il entre toi et mon frère et quand est-ce arrivé ?

Carla...


- Es-tu sûr, que ce soit le bon moment pour en parler ?

- Absolument, rien ne me ferait plus de bien que de me changer un peu les idées et quoi de mieux que des histoires croustillantes.

Je l'imaginais souriante au bout du fil, attendant impatiemment de connaître les détails qu'elles demandaient.


Je lui racontais donc, comment j'avais rencontré son frère la première fois. Puis, la fois où j'étais venu chez leur mère. Evidemment, je n'avais pas mentionné tout ce qui concernait les loup-garou mais je n'avais pas non plus raconté n'importe quoi. Je lui avais dit avoir croisé son frère une autre fois, que nous avions échangé nos numéros de portable. Pour finir, je lui avais dit que j'avais eu des soucis avec mon appartement et que son frère avait proposé de m'héberger, le temps que tout s'arrange. Lui cacher une part de la vérité, était un mensonge, j'en avais bien conscience. D'ailleurs, je n'aimais absolument pas ça. J'aurais préféré tout lui dire. Seulement, à mon humble avis, ce n'était pas le moment. Aussi, tout cela était dangereux et je ne voulais surtout pas la mêler à ça.


A la fin de mon récit, Carla avoua qu'elle était contente pour moi et surtout pour son frère. D'après elle, il avait désormais dans sa vie une fille super qui, elle en était sûre, ferait son bonheur. En revanche, elle m'informa que l'un comme l'autre, elle nous botterait les fesses, si on brisait le cœur de l'autre.

La LouveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant