La Louve

24.

La brise caressait mon visage et les doux rayons du soleil réchauffaient ma peau. Je continuai mes cycles respiratoires faisant de mon mieux pour apaiser mon esprit.

- Besoin de compagnie ?

Je me relevai, sortant de la petite bulle de sérénité que je venais de me créer. Une jeune femme se tenait près de moi. Celle-ci avait les cheveux noirs, longs et lisses. Elle avait des airs de famille avec Henry.

Etant donné le temps que je mettais à répondre, elle n'attendit pas davantage et s'assit à mes côtés.

- J'en conclus que tu es le sujet de leur dispute, dit-elle en regardant en direction de la maison.

Je ne répondis pas. Je ne voulais pas paraître impoli mais je n'avais absolument pas envie de parler.

- Mes oreilles ont quelque peu trainé... Alors comme ça... tu es la fameuse Gaïa. Une louve chamane et mon cousin s'est imprégné de toi... Eh ben ! Ce n'est pas rien !

Elle se coucha à mes côtés dans la même position que moi.

- Imprégné ?

- Oui, cela signifie que tu es l'heureuse élue de son cœur. Il est impossible d'aller contre cet amour. Ce sentiment est très amplifié chez nous, les loups garou. Ce qui nous rend également très fidèles. Ne ressens-tu rien envers lui ?

Je restais silencieuse, une nouvelle fois. Par contre, je crus sentir mes joues me chauffer légèrement.

- Je vois. C'est bel et bien réciproque.

- Je ne t'ai rien dit !

- En effet, mais tes battements de cœur ont parlé pour toi.

- Oh...

- Mon cousin, c'est quelqu'un de bien, tu sais ?

- Je sais.

- Il s'inquiète énormément à ton propos. J'espère sincèrement que tu survivras.

- Merci...

« J'aimerais également aussi survivre », pensais-je.

Soudain, mon téléphone sonna. Je passai la main dans la poche de mon sweat et le saisis.

« Coucou ma belle, j'espère que tu vas bien ! Mon père va un peu mieux et ce long week-end à ses côtés me fait le plus grand bien, je crois qu'à lui aussi. Carla »

Il est vrai que je n'avais pas pris de ses nouvelles, ceci était volontaire. Je voulais la laisser un peu tranquille avec son paternel, qu'elle profite pleinement.

Je jetais un œil à la jeune fille qui était à côté. Elle regardait les nuages, comme perdue dans l'immensité du ciel.

« Coucou, je suis vraiment contente pour toi que tout s'améliore ! Continue de profiter, ne t'occupe pas de moi, on se verra lundi. On pourra discuter autant que tu veux ! »

Sur ce, je remis mon portable à sa place.