17.

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Soudain, une voiture noire brillante et propre, s'arrêta devant moi. Le moteur tournant, la vitre passagère descendit. C'était Henry.


- Salut ! Je te dépose quelque part ?

Son sourire, me fit oublier la raison pour laquelle, il venait me chercher.


- Salut ! Je veux bien, répondis-je également en souriant.


J'ouvris la portière et m'installai sur le siège. Aucune saleté sur le tapis, aucun papier dans la portière, tout était propre. Avait-il nettoyé sa voiture avant de passer me prendre ? Je trouvais cela plutôt mignon, si c'était le cas.

D'ailleurs, je sentis une odeur de vanille. Le petit récipient attaché à son rétroviseur était plein, il avait l'air neuf.


- J'aime beaucoup ta voiture.

- Merci. En plus, je viens juste de la nettoyer.

- J'ai vu ça, tu as même pensé au petit parfum.

- En effet, content que tu l'es remarqué.


« Etrange la conversation, non ? »


Il passa la première vitesse et nous partîmes en direction de... Au fait, où allions-nous ?


- Ta grand-mère habite où ?

- Pas très loin, ne t'en fais pas.

- Je ne m'inquiète pas.


Un petit silence.


- Ecoute Gaïa, je me doute que ce n'est pas facile à digérer tout ça... Je suis même étonné, que tu le prennes aussi bien. Ma grand-mère a énormément de savoir, je suis sûr qu'elle pourra te permettre d'éviter... le pire.

- J'espère Henry. J'espère sincèrement.


Il fit une petite moue, en pinçant ses lèvres.


- A vrai dire, même si je sens qu'au plus profond de moi, quelque chose change et que tu as raison, j'ai encore du mal à croire à tout ça. C'est complètement dingue... Ma vie actuelle était plutôt tranquille.


Je pris une grande inspiration.


- On risque tous de mourir un jour, je le sais bien. Seulement, désormais, le risque de quitter ce monde est multiplier par deux.

Il ne dit plus rien.


- Pardon... Je me laisse aller.

- Ne t'excuse pas. J'apprécie que tu t'ouvres à moi, que tu ne me repousse plus.


Mon regard se perdit un instant dans le paysage qui défilait par la vitre.

Les paroles de mon second rêve me revinrent en mémoire : « S'il te plait Gaïa, ne me repousse pas ».

Qu'est-ce que j'étais en train de faire ?

Une question rhétorique, puisque je connaissais la réponse. J'étais sur le point de le laisser entrer dans ma vie.


Henry posa sa main sur mon genou, la retirant rapidement.

- Ça va aller.


Je ne m'étais pas rendu compte que ma jambe tremblait. Etais-ce le stress de cette rencontre et ce que je pourrais en retirer ou étais-ce à cause de lui ? 

La LouveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant