Soudain, une voiture noire brillante et propre, s'arrêta devant moi. Le moteur tournant, la vitre passagère descendit. C'était Henry.
- Salut ! Je te dépose quelque part ?
Son sourire, me fit oublier la raison pour laquelle, il venait me chercher.
- Salut ! Je veux bien, répondis-je également en souriant.
J'ouvris la portière et m'installai sur le siège. Aucune saleté sur le tapis, aucun papier dans la portière, tout était propre. Avait-il nettoyé sa voiture avant de passer me prendre ? Je trouvais cela plutôt mignon, si c'était le cas.
D'ailleurs, je sentis une odeur de vanille. Le petit récipient attaché à son rétroviseur était plein, il avait l'air neuf.
- J'aime beaucoup ta voiture.
- Merci. En plus, je viens juste de la nettoyer.
- J'ai vu ça, tu as même pensé au petit parfum.
- En effet, content que tu l'es remarqué.
« Etrange la conversation, non ? »
Il passa la première vitesse et nous partîmes en direction de... Au fait, où allions-nous ?
- Ta grand-mère habite où ?
- Pas très loin, ne t'en fais pas.
- Je ne m'inquiète pas.
Un petit silence.
- Ecoute Gaïa, je me doute que ce n'est pas facile à digérer tout ça... Je suis même étonné, que tu le prennes aussi bien. Ma grand-mère a énormément de savoir, je suis sûr qu'elle pourra te permettre d'éviter... le pire.
- J'espère Henry. J'espère sincèrement.
Il fit une petite moue, en pinçant ses lèvres.
- A vrai dire, même si je sens qu'au plus profond de moi, quelque chose change et que tu as raison, j'ai encore du mal à croire à tout ça. C'est complètement dingue... Ma vie actuelle était plutôt tranquille.
Je pris une grande inspiration.
- On risque tous de mourir un jour, je le sais bien. Seulement, désormais, le risque de quitter ce monde est multiplier par deux.
Il ne dit plus rien.
- Pardon... Je me laisse aller.
- Ne t'excuse pas. J'apprécie que tu t'ouvres à moi, que tu ne me repousse plus.
Mon regard se perdit un instant dans le paysage qui défilait par la vitre.
Les paroles de mon second rêve me revinrent en mémoire : « S'il te plait Gaïa, ne me repousse pas ».
Qu'est-ce que j'étais en train de faire ?
Une question rhétorique, puisque je connaissais la réponse. J'étais sur le point de le laisser entrer dans ma vie.
Henry posa sa main sur mon genou, la retirant rapidement.
- Ça va aller.
Je ne m'étais pas rendu compte que ma jambe tremblait. Etais-ce le stress de cette rencontre et ce que je pourrais en retirer ou étais-ce à cause de lui ?
VOUS LISEZ
La Louve
WerewolfUn regard, pour que son cœur s'emballe. Une morsure, pour chambouler sa vie.. Gaïa était loin d'imaginer ce qui lui arriverait et encore moins, que cela lui révélerait ses vraies origines. A cause de sa différence, elle sera traquée pour être possé...