56.

78 4 4
                                    

Les deux hommes s'étaient légèrement retirés dans un coin de la pièce. Pendant qu'ils discutaient de ce qu'ils allaient faire pour me convaincre, je me concentrais sur les liens qui m'entaillaient les poignets. Sans un grand effort, mes griffes apparurent progressivement et je m'en servis pour trancher la corde. Ce que j'étais contente, finalement d'être spéciale !

Visiblement, ils étaient bien trop occupés pour avoir entendu la rupture de mon entrave. Leur dos face à moi, je tranchais également ce qui maintenait mes pieds.


Je ressentais de nouveau l'adrénaline envahir mon corps. Prise d'une bouffée de chaleur, le cœur palpitant comme s'il allait sortir de ma poitrine, je me mis à courir vers la sortie.


Comment avais-pu croire que cela serait aussi facile, unh ?

Le bras droit (déduction) du chef, m'attrapa les cheveux alors que je remontais l'escalier, touchant du bout des doigts les battants. Je tombais à la renverse, descendant les marches sur le dos. Prise d'une grosse douleur à la colonne vertébrale, je me relevais tout de même.


- J'ai cru qu'on avait fini de parler.

- Oh non ! Et ce ne sera pas fini, tant que tu ne nous auras pas rejoint.


J'en avais vraiment assez de me répéter. Je me retournais, mettant toute ma force (humaine et loup) dans mon poing, lui décochant une jolie droite. Une de ses dents s'envola au ralenti, accompagnée de quelques gouttes de sang.


- Putain, quelle garce !


Ils m'avaient kidnappé et voulaient m'obliger à faire, ce que je ne voulais pas. Ils croyaient réellement que j'allais dire oui, sagement et me laisser faire ? Ce devait être leur premier kidnapping, probablement.


Le sous-commandant allait se venger par fierté, quand son supérieur l'interrompit :

- Stop ! Va chercher le matériel. On a essayé de lui faire prendre la décision par elle-même. Elle ne veut pas être coopérative. On va la rendre faible et on va faire la cérémonie de rattachement, de force.


« matériel » ? « cérémonie de force » ? Je devais absolument trouver une idée et me sortir d'ici.


Brusquement, un frisson parcourut tout mon corps. Mes poils se hérissèrent, mes crocs sortirent, mes griffes firent leur apparition et mes yeux me permirent de voir plus en détail, mes ennemis et la cave.


- Euh... Patron, dit-il en tapotant l'épaule de son camarade de gauche, les yeux grands ouverts.

- Elle ne m'échappera pas ! Intervint le chef.


Il saisit une sorte de bâton métallique et appuya sur un petit bouton qui se trouvait sur le manche. Soudain, le bout de l'ustensile se mit à crépiter. Un taser !

Super... J'allais être grillé à point !


L'homme tendit son arme, tentant de me toucher mais j'étais désormais bien plus rapide. J'esquivais ces attaques avec une facilité impressionnante. Je finis par lui enlever son instrument de torture des mains. Alors que je m'apprêtais à faire un petit test de son efficacité sur l'un d'eux, les battants de l'entrée de la cave s'ouvrirent à la volée.


Sans réfléchir et sans savoir qui allait pénétrer dans la pièce, je profitais de cette micro diversion pour donner un coup de jus aux deux individus. Quand fallait-il lâcher le bouton ?

Les deux hommes tombèrent au sol comme des masses, prient de multiples tremblements. Je tendis l'oreille, leurs cœurs battaient encore, ils étaient juste bien assommés.

La LouveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant