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La sensation d'être observé, ne m'avait pas quitté en ce début de journée.

Ce sentiment d'être regardé à travers les fenêtres de nos bureaux ou encore d'avoir cru être suivi ce matin, à pied, ne s'était pas estompé.

Hormis une odeur étrange dans l'air, je n'avais rien remarqué d'autre. « Bien... Je devenais paranoïaque maintenant ».


Seulement... Cette impression n'était pas partie et n'avait fait que s'amplifier.

A la pause du midi, j'étais sortie dehors pour manger. Carla avait une réunion importante et par conséquent, elle déjeunait avec les responsables.

Assise sur une table en terrasse de la boulangerie, je vis un homme étrange qui regardait dans ma direction. Il portait un jean large, un tee-shirt gris et une chemise à carreaux, ouvertes. J'en avais des frissons, la chair de poule parcourait ma peau et ce n'était absolument pas un bon sentiment.


- Tu es à moi, ai-je cru entendre.


Cela était impossible, il se trouvait trop loin.

Prise de nausée, je me dépêchais d'avaler mon panini à la viande et de filer en salle de pause.

J'étais vraiment suivi, mais pourquoi et qui était-il ?


Je n'avais cessé de scruter par la fenêtre et ne voyant plus rien, je m'étais détendu. Pourtant, j'avais toujours ce poids sur la poitrine.


Le soir en partant, je dis au revoir à mes collègues, à Carla et partis à pied, comme d'habitude.

Tout à coup, cette sensation me serra le cœur. Je décidais donc de rester proche de la route au lieu de prendre le petit chemin discret que je prenais d'habitude.

Cette personne oserait-elle m'attaquer en plein jour, devant une route fréquentée ?

J'accélérais mes pas, mon cœur palpitait. J'allongeai mon trajet pour que cette personne ne me suive pas jusque chez moi. Je pris mon portable et regardais le reflet de l'homme sur mon téléphone. J'allai faire le numéro de la police, quand soudain, je rentrais dans quelqu'un.

Je fus d'abord prise de panique, pensant que c'était un autre homme qui me suivait.

Une personne avait mis sa main sur ma bouche et m'avait attiré dans un petit recoin, près d'un bâtiment.

Je lui ai donné un coup de coude dans les côtes et lui écrasa le pied avec mon talon.


- Aïe, calme toi Gaïa !


Sa voix... Encore lui ? Qu'est-ce qu'il faisait là ?

La LouveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant