- Mince !
- Qu'est-ce qu'il y a ?
C'était un peu gênant...
- Toutes mes affaires sont chez moi, je n'ai absolument rien pour me changer.
Il se gratta l'arrière de la tête en faisant une moue.
- Je vais te prêter mes vêtements pour cette nuit et demain, on passera chez toi récupérer des affaires, ensemble.
J'acquiesçais d'un signe de tête mais j'avais une boule au ventre.
- Si ça te dérange, on peut retourner chez toi maintenant, dit-il.
- Non, ce n'est pas ça... Je... Je n'ai pas réfléchi en venant ici. Il va bien falloir que je rentre chez moi. Hors de question de t'imposer ma présence ou d'abuser de ton hospitalité.
Il se rapprocha. Étant donné sa grande taille (soit plus d'une tête, de plus que moi), je devais lever les yeux pour le regarder.
- Tu ne m'impose rien du tout ! Je te l'ai proposé, je te rappelle. Gaïa, tu peux rester ici autant que tu le veux, jusqu'à la pleine lune, si ça t'arrange. Je te l'ai dit, tu es en sécurité, ici.
Maintenant, c'était moi qui avais envie de le prendre dans mes bras. Son comportement me touchait vraiment. En revanche, je ne voulais pas avoir constamment besoin de protection, je voulais pouvoir me défendre moi-même.
- Henry ?
- Oui ?
- Est-ce que tu pourrais m'apprendre à me servir de ma force de loup et de mes réflexes ?
- Oui, bien sûr. Pourquoi cette demande ?
- Je te fais confiance pour veiller sur moi, mais je me refuse de dépendre de quelqu'un pour me défendre. J'espère, que tu ne le prends pas mal.
- Je comprends, ne t'en fais pas. Tu es une femme indépendante, c'est quelque chose que j'aime chez toi.
Je détournais le regard, sentant de nouveau cette rougeur du visage. Voilà, que mon corps ne pouvait plus retenir l'effet qu'il me faisait.
- Merci, Henry.
- Je t'en prie, je suis heureux que tu me fasses confiance, petite louve.
Il remit une mèche de mes cheveux derrière mon oreille.
- Je travaille toute la semaine, je te mettrais mon emploi du temps sur le frigo. Si tu veux bien, on discutera demain, de la planification d'entraînement. Je pense... que pour aujourd'hui ça suffit.
- Je ne peux qu'être d'accord, dis-je en souriant.
- Je vais aller te chercher des vêtements et je les déposerais sur ton lit. Tu n'auras qu'à sortir en serviette, elles sont très grandes, tu devrais être assez couverte, dit-il en me regardant de haut en bas.
Etait-il en train de m'imaginer en serviette ?
- D'accord, où sont-elles ?
- Deuxième tiroir du meuble de salle de bain. Tu peux aussi prendre mes produits, sans soucis.
J'acquiesçais d'un geste de la tête et partis en direction de la douche.
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La Louve
WerewolfUn regard, pour que son cœur s'emballe. Une morsure, pour chambouler sa vie.. Gaïa était loin d'imaginer ce qui lui arriverait et encore moins, que cela lui révélerait ses vraies origines. A cause de sa différence, elle sera traquée pour être possé...