• Slut • ~ Billie Eilish ~

Chapitre 1

Je tiens à préciser avant le début que cette histoire dénonce la prostitution, et non en fait un éloge.
Je l'explique ici car mes personnages au long de l'histoire peuvent avoir certains propos qui ne reflètent pas ma pensée. Je rappelle également qu'ici, nous sommes dans une histoire fictive, mais cela existe également dans la vraie vie. Nous devons donc le respect à ces femmes ( et hommes parfois) qui en font le choix d'en faire leur métier et donc d'encourir les dangers qui y sont liés.

Sur ceux, bonne lecture à tous.

Dove

Les cheveux ruisselants à cause de la pluie qui s'est abattue durant mon trajet, je suis obligée d'attendre un certain temps dans les vestiaires. Je ne peux pas me présenter dans cet état au travail.

Après avoir enfilé ma tenue, refait ma retouche maquillage et réussit à ne pas fondre en larme devant la journée qui m'attend, je suis heureuse de voir ma meilleure amie arriver.

- Maxime, dieu merci !

Je fonce prendre la blonde dans mes bras, enfonçant mon visage dans son cou sans pour autant ruiner mon makeup. Ma meilleure amie me rend mon étreinte, avant de m'informer qu'il faut absolument qu'elle se dépêche de se changer.

Aucune pudeur entre nous, et envers les gens en général à partir du moment où nous posons un pied dans ce bâtiment, Maxime se change devant moi tout en me racontant son week-end.

- Et toi, alors ?

- Je suis venu faire des heures supplémentaires ici, soupirais-je.

- Dove...

- Nous avons besoin d'argent si on ne veut pas se retrouver à la rue !

Maxime soupire, car elle déteste quand je ne lui explique pas à quel point nos problèmes d'argent son grand.

Nous vivons en colocation, dans un appartement deux pièces. Nous n'avons même plus assez d'argent pour payer de l'eau, notre salle de bain restant inutilisée. Et en guise de lit, nous nous partageons un matelas une place et demie pour deux, déposé par terre.

Nous sommes toujours ensemble, que ce soit au boulot, ou en dehors. Mais Maxime a la chance d'avoir une tante, seule personne de sa famille qui lui parle encore, ce qui lui permet de la voir quelques fois le week-end. Voilà pourquoi nous ne sommes pas arrivées ensemble, ce matin.

- Prête ?

- On n'a pas le choix, de toute façon...

Avec une allure sereine, bien que ma seule envie soit de rentrer chez moi, j'affiche un sourire débile sur mon visage.

Nous pénétrons dans le bar, mon lieu de travail depuis maintenant deux ans. Bar, dont le propriétaire, Daniel, est réputé pour avoir une arrière boutique riche en travailleuses du sexe. Toutes les personnes ici, hormis Daniel, un type minable que je déteste, et les hommes qui viennent boire un coup ou plus, sont des femmes. Des femmes comme moi. Des femmes dont je vous laisse deviner par vous-même la profession.

Maxime et moi rejoignons le reste des filles. On se soutient ici, car on est toutes dans la même situation. C'est la seule chose que j'apprécie ici, il y a une bonne ambiance entre nous.