Chapitre 64

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Billie

- Je t'ai dis que je ne pouvais pas manger ! criais-je à ma mère en lui lançant le sandwich qu'elle m'a préparé.

Je me lève de ma chaise et fait les cent pas dans ma loge. Mes mains passent dans mes cheveux, alors que je soupire, stressée. Je pense que je vais mourir d'anxiété si mon téléphone ne sonne pas bientôt.

Ce matin, l'avocat de Dove m'a envoyé un message. Il va m'appeler avant mon concert ce soir. J'ai peur de ce qu'il va m'annoncer. Toute la journée, je suis restée scotché à mon téléphone en attendant de voir son numéro s'afficher. Et j'attends toujours.

- Billie ! m'engueule mon frère. Tu te calmes, sérieusement !

- Ne me parles pas toi !

- Billie ! crie à son tour mon père. Va prendre l'air si tu n'es pas capable de rester ici sans nous crier dessus.

J'en ai marre, aujourd'hui. Dove me manque, et j'ai peur que le procès se passe mal. J'ai un mauvais pressentiment. Toutes les nuits, je fais des cauchemars du juge disant que Daniel remporte le procès.

J'imagine ma petite-amie arriver en prison, autour des grands déliquants de Los Angeles. Elle a fait tellement d'effort ces derniers temps, elle ne mérite vraiment pas ça.

L'air devient de plus en plus respirable ici. J'ai envie de m'arracher les cheveux tellement l'angoisse me ronge. Dire que je dois donner un concert dans une heure et demi...

- Billie ? m'appelle ma mère.

Je ne cherche même pas à la regarder. Mon rythme cardiaque est bien trop rapide pour que je puisse daigner prendre conscience des autres autour de moi.

Respire. Respire. Respire.

- Billie ? m'appelle ensuite mon père.

Je pose mes mains sur mes genoux, pour essayer de réussir à respirer. Je suis entrain d'étouffer, et toute ma famille me fixe sans me venir en aide.

Respire. Respire. Respire.

- Billie ! crie Finneas.

- Laissez moi !

Je crie à mon tour, un truc incompréhensible, un truc débile, sûrement, mais je crie. Sans prendre plus de temps, je me dirige directement vers la porte.

Mais, mon téléphone se met à sonner.

Et, quand je jette un coup d'oeil, c'est le nom de l'avocat qui y est affiché.

Je décroche, en jetant un regard noir à toute ma famille. Ils ont intérêt à se taire, car ce coup de fil est extrêmement important.

- Oui, bonsoir, maitre, dis-je.

- Madame O'Connell, j'ai des nouvelles pour vous.

J'entends des bruits de papier à l'autre bout du fil, et je prends la première chaise que je trouve pour m'y asseoir.

Je respire déjà un peu plus convenablement, même si le poids qui semble s'abattre sur moi est opressant. Ma mère est la seule personne qui est restée dans ma loge. Mon père et mon frère en ont eu marre de mes crises de colère.

• Slut •  ~ Billie Eilish ~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant