• Slut • ~ Billie Eilish ~

Chapitre 16

Dove

Quand je pousse la porte de mon appartement, mes vêtements ruisselant d'eau, mon coeur rate un battement. Devant moi se tiennent Maxime et Billie, assises côte à côte, quoique très proche, sur le matelas. Elles rigolent à plein poumon.

Je me sens étrangement encore plus triste que je ne l'étais déjà. Je ne devrais pas réagir ainsi, ma meilleure amie semble s'amuser. Sauf que, pendant qu'elle rigole avec Billie depuis sûrement pas mal de temps, moi, j'étais bloquée avec ma mère.

Ouais, je suis un peu jalouse.

- Putain mon bébé d'amour !

Le corps de Maxime heurte le mien, alors que cette dernière s'est levé et a couru vers moi. Ses bras se resserent fermement autour de moi, et je ne peux plus m'échapper. Même si ce câlin me permet d'oublier mes tracas, je réponds, blasée :

- Je ne suis pas ton bébé d'amour.

- Ouais ouais, tais-toi bébé.

Maxime vient m'attaquer avec de léger bisous sur les joues, alors que ses bras entourent mon bassin pour ne pas que je parte. Une fois calmée, ma meilleure amie s'éloigne de moi, et m'observe longuement.

Pas à l'aise d'être regardée ainsi, je me débarasse de ma veste, qui est trempé. Mes longs cheveux imbibés d'eau mouillent également le tissu de mon top, et me provoque de léger frissons.

- Pourquoi tu es rentrée plus tôt ? me questionne Maxime.

Alors que j'enlève grâce à mes talons mez chaussures, mon regard croise celui de Billie. Elle est muette, mais semble légèrement inquiète. C'est sûrement qu'une impression, mais je doute quand même un peu.

- Elle t'a fait du mal ? s'exclame Maxime. Tu t'es enfuie ? Tout va bien ?

Fatiguée par tant de questions, qui je font qu'accentuer mon mal de tête, je lève les yeux au ciel. Je suis heureuse d'être rentrée, mais je ne pensais pas avoir un tel accueil. En réalité, je crois que c'est la présence de Billie qui complique tout.

Ou le fait de les avoir vu toutes les deux.

- Putain, tu t'es enfuie, c'est ça ?

- Non je ne me suis pas enfuie Maxime !

Je n'aurai sûrement pas du crier, je le sais. Gérer mes émotions n'a jamais été mon fort, de toute façon. J'étais heureuse de rentrer chez moi, ce qui est logique, mais je voulais avoir ma meilleure amie rien que pour moi. Et ne pas subir un interrogatoire à la con, si possible.

Une fois enfin débarrassée de ma veste et de mes chaussures, et ayant attachée mes cheveux dans un chignon mal fait, Maxime me prends de nouveau dans ses bras.

- Désolé, me chuchote-t-elle. Tout va bien ?

Attendrie par son changement de comportement si soudain, je viens cacher mon visage dans son cou. Je remercie ma petite taille pour cela, je n'ai ni besoin de me mettre sur la pointe des pieds, ni de me baisser. Je suis pile à la bonne taille.

Pendant cinq minutes, je pense, nous restons plantées au milieu de la pièce. Les bras de Maxime dont j'ai tant rêvé depuis hier soir sont parfait, et je m'y sens en sécurité.