Khamsin. J.Jk . TERMINÉE.

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☽ Isaiah ☽

    Jetée dans ma chambre, j'hurle et tambourine à la porte, ordonnant qu'on me laisse sortir. Mais personne ne répond. Je suis enfermée.

   Qu'est-ce que j'ai fait?
Mes larmes roulent sur mes joues et ma voix craque sous l'émotion. Je supplie qu'on m'écoute, qu'on me laisse parler à mon père. Mais personne ne répond. Je dois faire quelque chose. Je dois empêcher ce massacre, ou du moins les prévenir. Je n'ai pas beaucoup de temps.

     Je me précipite vers la fenêtre, l'ouvrant avec frénésie. La fraîcheur de l'air extérieur me frappe, mais je n'ai pas le temps de m'attarder sur cette sensation. Mon esprit est une tempête de panique et de frustration. En me penchant pour voir s'il y a un moyen de descendre discrètement, mon regard se pose sur les gardes postés en bas. Mon cœur se serre.

    Adam est là, au milieu d'eux, souriant fièrement. Il me fait un coucou de la main, son expression moqueuse. La vue de ce sourire narquois déclenche en moi une colère brûlante.
   Je referme violemment la fenêtre, l'esprit en ébullition. Mes pensées tournent en boucle : je dois sortir d'ici, prévenir Jungkook et les autres. Ils doivent savoir ce qui se passe. Mais comment ?

     Je tourne en rond dans ma chambre, cherchant désespérément une solution. Mon regard se pose sur le mobilier, les draps, tout ce qui pourrait m'aider à m'enfuir. Soudain, une idée germe dans mon esprit.
Je me dirige vers le lit et arrache les draps. Avec des gestes rapides, je commence à les nouer ensemble, créant une corde de fortune. Si je peux descendre discrètement, peut-être que je pourrais les contourner...

      Je m'arrête un instant, essayant de calmer les battements frénétiques de mon cœur. La peur et l'adrénaline se mélangent, créant une sensation d'urgence presque insoutenable. Mon esprit revient à Jungkook, à sa détermination, à la force tranquille qu'il dégage. C'est pour lui, pour eux, pour notre cause, que je dois réussir.

     Je m'approche à nouveau de la fenêtre, la corde de draps à la main. Je jette un coup d'œil en bas. Les gardes sont toujours là, vigilants. Adam discute avec l'un d'eux, mais son regard revient fréquemment vers ma fenêtre.

- Enfoiré, murmuré-je entre mes dents, l'esprit en effervescence.

      Avec précaution, je commence à fixer la corde de draps à un point solide. Chaque nœud est une promesse, chaque boucle un serment : je ne les laisserai pas gagner. Pas maintenant.
Alors que je tire sur la corde pour m'assurer qu'elle tient, mes pensées retournent à cette réunion avec mon père. Comment en sommes-nous arrivés là ?
Les souvenirs de nos conversations passées, de nos moments partagés, me hantent. Mon père, celui que j'admirais, est devenu cet homme aveuglé par la haine et le pouvoir.

    Je secoue la tête, chassant ces pensées. Ce n'est pas le moment pour les regrets. Je dois me concentrer. Si je peux descendre discrètement, je pourrai peut-être m'échapper par les jardins arrière.
Je respire profondément, me donnant le courage nécessaire pour l'action. Le froid de la nuit commence à s'infiltrer par la fenêtre ouverte, mais je ne recule pas. Je commence à descendre lentement, essayant de ne pas faire de bruit. Le moindre son pourrait attirer l'attention des gardes. Mon cœur bat à tout rompre, chaque seconde est une éternité. Je suis presque en bas quand une voix retentit.

- Elle essaie de s'échapper ! crie l'un des gardes.

    Mon cœur rate un battement. Je me hâte, dévalant les derniers mètres de ma corde de fortune. Je touche le sol et commence à courir, mais déjà les gardes s'approchent. Des mains se referment sur moi avant que je ne puisse faire un autre pas.

- Non ! Lâchez-moi ! J'hurle, me débattant avec toute la force possible.

    Adam s'approche, son sourire toujours présent.

- Vous pensiez vraiment pouvoir vous échapper? Comme ça?

    Je le fixe avec une haine brûlante.

- Vous ne comprenez pas. Vous allez déclencher un massacre inutile !

    Il hausse les épaules, indifférent.

- C'est votre faute, princesse. Vous avez choisi votre camp.

    Ils me ramènent de force dans ma chambre. Mes efforts ont été vains, mais l'espoir ne m'a pas quittée. Je dois trouver un autre moyen. Je dois les prévenir.
Jetée une nouvelle fois dans ma chambre, je retombe sur le sol, épuisée mais résolue. Mon esprit cherche désespérément une autre solution. Ils ne m'enfermeront pas dans ce piège sans que je me batte jusqu'au bout.

     Je me relève, décidée à ne pas abandonner. Ils peuvent bien me surveiller, ils ne pourront jamais éteindre le feu qui brûle en moi. Je repense à Jungkook, à son regard, à sa détermination, notre baiser. Il est là-bas, comptant sur moi. Et je ne le laisserai pas tomber. Et encore moins mourir. Comme tout les autres.

Alors que la journée avance, je reste éveillée, élaborant d'autres plans d'évasion. Je ne laisserai pas la tyrannie de mon père détruire davantage de vies. Je trouverai un moyen. Pour Jungkook, pour nous tous.

    Je me tiens prête. Un plan se dessine lentement dans mon esprit. Si je peux trouver un moyen de distraire les gardes...
Soudain, un bruit se fait entendre à la porte. Mon cœur s'emballe.
Des pas se rapprochent. Je me glisse derrière un meuble, espérant que ce soit une opportunité de fuir. La poignée tourne lentement et la porte s'ouvre sur Adam, son sourire toujours présent.

- Re-bonjour, princesse. Dit-il doucement. Vous avez besoin de quelque chose ?

    Je sors de ma cachette, le fixant avec défi.

- Pourquoi fais-tu ça, Adam ? Qui es-tu à la fin? Que veux-tu ?

    Il hausse les épaules, son sourire se transformant en rictus.

- Les ordres sont les ordres. Et puis, regarder une princesse en détresse, c'est assez divertissant.

   La rage monte en moi.

- Allez vous faire foutre.

    Adam éclate de rire.

- Insultez moi autant que vous voulez, mais vous êtes coincées ici. Et rien de ce que vous direz ne changera les choses.

    Je serre les poings, essayant de contenir ma colère.

- Je trouverai un moyen. Et je vous arrêterai. Vous verrez.

   Il s'approche de moi, son regard plongé dans le mien.

- Bonne chance, princesse. Vous en aurez besoin.

     Avec un dernier sourire narquois, il referme la porte derrière lui, me laissant seule dans ma colère et ma frustration.