III

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Isaiah

   Je me réveille subitement, prenant quelques secondes pour me rendre compte d'où je suis. Les néons bleus sont toujours allumés et aucune lumières extérieures ne peut entrer. Je n'ai donc aucune idée du temps que j'ai dormi.
Je me redresse, bâillant et m'étirant avant de décider de faire un tour du wagon.

  Des caisses sont accrochées au sol et au murs, sûrement du à leur dangerosité en cas d'accident. Pas de porte à l'avant ni à l'arrière pour me balader dans le train et enquêter.
Je me fraye un chemin entre les caisses d'armes, scrutant chaque recoin du wagon à la recherche d'une trappe ou d'une issue. Soudain, mes yeux tombent sur une trappe au plafond. Sans hésiter, je commence à empiler quelques caisses d'armes inoffensives pour atteindre la trappe.
Une fois que j'ai suffisamment de hauteur, je tends le bras et saisis la poignée de la trappe. Avec un effort concentré, je tire et la trappe s'ouvre, révélant un ciel nocturne étoilé. J'ajoute quelques que caisses, enfile mon manteau avant de hisser mon haut du corps hors du wagon.

    En sortant la tête de la trappe, je suis accueillie par un froid mordant. Je m'enroule davantage dans mon foulard pour me protéger du vent glacial. Le vent me brûle les yeux mais je lutte pour voir au mieux, et finalement, ils s'habituent à l'obscurité. À perte de vue s'étendent des dunes de sable, leurs formes douces et ondulantes se découpant contre le ciel étoilé.
Sirocco.

    La lueur argentée de la lune caresse leurs crêtes, créant des ombres et des reflets mystiques. Le sable semble scintiller sous la lumière des étoiles, donnant l'impression que le désert est un océan de diamants. Je peux sentir le silence, profond et immuable. Seuls les murmures du vent qui caresse les dunes et le train brisent cette tranquillité, créant des vagues de sable mouvant qui dansent sous la lumière des étoiles.
Lire ce paysage dans les pages de mes livres n'est rien comparé à le voir en vrai. J'avais pourtant essayé, d'imaginer cette océan de sable plus d'une fois. Mais ce n'était rien. Je me sens si petite et insignifiante face à la grandeur infinie du désert. Je reste là, immobile, absorbée par la beauté hypnotique du désert qui défile sous mes yeux.

    Et j'en viens à me demander pourquoi mon père ne m'a jamais emmenée en voyage. Après tout, pour gouverner un pays il faut le connaître. Réellement le connaître. Alors finalement, partir n'était peut-être pas une mauvaise décision. Je me demande, d'ailleurs, comment ils ont tous réagit à mon départ. Je me demande si Anna a déjà vu le désert. Je suis sûre qu'elle adorerait.

Soudain, un grand bruit retenti et mon regard se tourne vers l'avant du train. Un nuage de flamme s'élève à quelques kilomètres devant nous.
Une explosion??
Je me redresse quand des bruits de moteurs me parviennent. Je plisse les yeux, et c'est avec surprise des motos sautent par dessus le train, lâchant des grenades électriques sur l'avant du train. Ils bondissent de dune en dune, armés de lance incendiaire et autres engins explosifs.

Les rebels.

Une alarme assourdissante se déclenche dans le train. Alors que c'est au tour de mon wagon d'être bombardé. Les motards lance des crient de guerre, fiers. Par réflexe, je me laisse tomber au bas des caisses pour éviter d'être toucher. Une peur m'envahit sans que je ne la contrôle. Me battre, ça je sais faire, mais survivre à une explosion c'est autre chose.
J'attrape mon sac et me réfugie derrière une caisse, anticipant une quelconque explosion.
Mais par chance, aucune bombe ou lance n'est passées par la trappe que j'ai laissé ouverte.

L'alarme continu de résonner mais ça y est, mon wagon a passé la pluie de rebel.
Mais... l'explosion.

Soudain, le wagon se retourne et je volent avec les caisses non accrochés et vient m'écraser sur sa paroi gauche. Un léger cri de douleur s'échappe de mes lèvres alors que les néons explosent. Un bruit strident de frottement résonne dans l'habitacle. Le train s'est renversé. Ils ont fait explosé les rails.
Après d'interminables secondes, les secousses cessent enfin et le train semble s'être arrêté de glisser. L'alarme ne résonne plus.
Sonnée, je me relève comme je peux et constate que tout est sans dessus dessous. Le wagon est rempli de poussière sûrement du au sable et dans un élan de survie je m'en extirpe en rampant par la trappe du toit.

Khamsin. J.Jk . TERMINÉE.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant