Des ailes dans le dos - Mort

Bonus scène de la piscine

Je pousse la porte et ce que je découvre me laisse sans voix. La salle circulaire, plongée dans l'obscurité, ne contient qu'une petite piscine éclairée de l'intérieur par des lumières bleuâtres et un dôme de verre qui surplombe le bassin, laissant apparaître la nuit noire parsemée d'étoiles. J'avance jusqu'au bassin et l'eau vient alors doucement me lécher les pieds. Le silence est divin, la plénitude qui règne dans la pièce me détend. D'un geste lent, je défais le noeud de mon kimono en soie et il glisse de mes épaules pour flotter jusqu'au sol. Mon pied pénètre dans l'eau froide pour tester la température et je sens un sourire s'épanouir sur mon visage. Le contraste est saisissant, et un frisson me parcourt. Soudain, je balance les bras en arrière pour prendre mon élan, plie les genoux et plonge. Le froid me perce le crâne comme un seau de glaçons me tombant sur la tête et se propage sur tout mon corps. J'effectue quelques mouvements de brasse, descends jusqu'au fond du bassin. La lumière qui l'éclaire donne à l'eau une couleur turquoise, le temps semble s'être arrêté. Toute l'agitation du monde s'est figée, le bruit, les couleurs, les odeurs ne sont plus qu'un souvenir. Ici, maintenant, ne subsiste que l'eau. J'entends alors, comme pour contredire mes pensées, un son sourd ainsi qu'un mouvement sur ma droite. Lachlyn vient de plonger à ma suite. Je ne la distingue que de manière floue à cause de l'eau, mais je distingue sa peau blanche, ses cheveux bruns dansants autour de son visage, et son maillot de bain rouge qui bouge au rythme de ses mouvements. Malgré l'obstacle de l'eau, je vois à quel point elle est belle, et désirable surtout. Elle tend son bras vers moi en un geste ralenti par l'eau et j'identifie mon fide par sa couleur ô combien reconnaissable. Je souris narquoisement en la voyant m'observer, lorsque le clic de l'appareil photo résonne faiblement. En deux mouvements, je suis auprès d'elle, lui prends l'objet des mains et le retourne contre elle. Elle sourit, belle à tomber par terre. Je relève la tête, et mes mains lâchent sans que je n'en ai conscience le fide qui tombe au fond du bassin. Ses cheveux ondulent autour d'elle comme autant de rubans qui subliment son visage, ses bras s'agitent comme au ralenti alors qu'elle se diriger vers moi. Tout doucement, son visage gracieux s'approche du mien, jusqu'à ce que je puisse distinguer de manière moins trouble les galets qui semblent animer ses prunelles bleues. Alors, très lentement, elle ferme les yeux, et pose délicatement ses lèvres pulpeuses sur les miennes, comme un petit papillon se posant sur ma bouche. Je regarde ses yeux fermés, je sens ses lèvres sur les miennes, chaudes, qui attendent une réaction. Ses paupières frémissent et je la sens s'éloigner, mais mon corps réagit aussitôt, et ma main attrape le plus vite possible sa nuque pour la garder serrée contre moi. Elle ouvre légèrement les lèvres, et sa langue vient caresser les miennes. Je sursaute, surprise par cette nouvelle sensation qui me dévore le ventre, cette excitation et ce désir qui s'emparent de moi pour me laisser en proie à des sentiments qui m'étaient jusque là inconnus. Je regarde ses paupières closes, rendues troubles par l'eau qui nous entoure, et je vois alors des petites bulles d'air s'échapper de sa bouche ouverte pour accueillir la mienne. Elle s'éloigne alors, attrape ma main et me tire vers la surface. Sa tête perce l'eau la première, et elle respire lentement. Son visage m'apparaît alors net, et illuminé par la lumière douce qui se reflète sur les gouttes d'eau qui parsèment son visage. Une bouffée de désir me submerge, je sens mon ventre se tordre en un soubresaut qui me transporte, et j'ai du mal à réfréner ce désir nouveau. Elle me dévisage de ses grands yeux bleus, et sourit doucement, hésitante. Je lâche alors sa main pour attraper son visage, et pose à mon tour mes lèvres sur les siennes, avec une douceur dont je ne me savais pas capable. Elle tressaille, surprise par mon attitude entreprenante, mais je sens son sourire s'agrandir sous mes lèvres. Son corps se colle alors au mien, et j'inspire brusquement. Sa jambe caresse la mienne, et soudain elle se détache de moi pour replonger. Je la suis, et attrape son bras, que je tire pour l'attirer à moi.

Affaire à suivre ! Qu'en pensez-vous ? La scène de la piscine nous paraissait primordiale, voila pourquoi nous avons décidés de la réécrire. Quelle version préférez-vous ?
N'hésitez pas à commenter, ca nous fera extrêmement plaisir, et nous répondrons toujours !
PS : tu ne l'as pas mérité, mais le voila, p'tite tête ! ;)