Closer /Griezmann\

22.

Samedi 16 Juillet, 10h40

- T'as pas fini de tourner dans tous les sens, grogna Antoine sans ouvrir les yeux.

- Mais je n'ai pas ma couette, soufflais-je.

- Sérieux, il fait trop chaud pour avoir une couette.

Je soufflais avant de me frotter le visage avec les mains. Je n'aurais pas dû boire autant, mon estomac supporte pas ! Je me mis sur mon côté droit pour être face à Antoine et le regardais alors qu'il avait toujours les yeux fermés.

- Faut que j'aille en chercher une c'est ça, demande-t-il.

- Oui, dis-je simplement tout en prenant soin de mettre ma bouche dans le drap.

Antoine se leva avec difficulté et partit dans son tiroir. Pendant qu'il cherchait à l'intérieur je sortis doucement du lit pour me diriger vers la salle de bain d'Antoine. J'ouvris la porte mais n'allumais pas la lumière. Je me penchais au-dessus du lavabo et me regardais dans le miroir avant de me pencher pour ouvrir le robinet et me rincer la bouche et le visage, quand je reçu un truc dans le dos. Je me relevais directement et vis Antoine adossé sur le bord de la porte les bras croisés. Je remarquais qu'il ne portait seulement un short. Mon regard dévia sur son corps sans que je le veuille et je sursautais quand il prit la parole. Je relevais la tête vers son visage pour voir un de ses sourires qui me font craquer.

- J'ai pensé que tu en aurais besoin, dit-il en me montrant avec son menton derrière moi.

Je me retournais et vis qu'en fait il m'avait lancé une brosse à dent emballée. Je la ramassais rapidement, lui souris avant de chopper son dentifrice dans le pot et de me brosser les dents. Il retourna dans la chambre et je l'entendis râler depuis le lit. Je terminais de me laver les dents et retournais dans la chambre pour voir Antoine couché de nouveau sur le ventre et les yeux fermés. Il avait rajouté une couette seulement de mon côté. Je décidais d'embêter un peu Antoine et passais par-dessus lui pour rejoindre ma place.

- Pardon, je dois passer, riais-je.

- Connasse, grogna-t-il mais je savais qu'il souriait.

- Ah, merci !

Et je n'avais pas tort puisqu'une fois que je l'avais escaladé, il souriait. Je me glissais rapidement sous le couette en soufflant d'aise. Je la remontais jusqu'à mon cou et sortis mes deux jambes dessus pour qu'elles soient à l'air. Antoine rit en voyant ma position.

- Tu me tues, dit-il.

- Je m'en fiche je suis bien comme ça, répondis-je les yeux fermés.

J'entendis Antoine bouger dans le lit alors j'ouvris les yeux pour le voir couché sur le côté en train de me regarder.

- Arrête de me regarder comme ça, lui dis-je en rougissant.

Ses lèvres prirent la forme d'un sourire et il continua de me regarder avec ses yeux fatigués. Je rabattis ma couette sur mon visage pour cacher mes joues rouges ce qui fit rire le footballeur. Il passa sa main par-dessus la couette et attrapa ma hanche pour me rapprocher de lui. Il embrassa mes cheveux avant de se poser tranquillement. Je sortis ma tête de la couette parce qu'il commençait à faire un peu chaud là-dessous. Je reposais ma tête sur l'oreiller et Antoine calla la sienne sur mon épaule tout en gardant sa main autour de ma taille et l'autre sous l'oreiller. Je fermais les yeux et gardais le silence avant de me mettre inconsciemment à lui faire des papouilles sur son bras. Silence qui dura quelques instants avant que je me demande si Antoine ne s'était pas rendormis.