Closer /Griezmann\

42.

Lundi 29 Aout, 13h24

Lyon

Je posais un pied sur le quai et réajustais mon sac sur mon épaule tout en traînant ma valise sur le goudron. Je passais les portes et arrivais devant la gare. Je sortis mon téléphone de mon sac pour envoyer un message à Julie qui venait me récupérer. A peine le message envoyé que j'entendis la voix de ma meilleure amie derrière moi. Je me retournais rapidement avant qu'une tornade brune n'atterrisse dans mes bras, manquant de peu de me faire tomber. Je ris en resserrant mes bras autour de mon corps.

- Pouah comment tu m'as manqué, me dit-elle en se reculant, mais regardez-moi ce bronzage !

Je ris en prenant la pose. C'est vrai qu'avec le temps d'Espagne j'avais largement pu parfaire mon bronzage. Non en vrai, j'avais un gros coup de soleil dans le haut du dos. Arrivé le soleil, j'avais tendance à prendre des coups de soleil en premier et bronzer après. Je me retournais vers ma meilleure amie en souriant.

- Bon j'ai déjà tout prévu ! On pose ta valise dans ma voiture et on va se boire un coup en terrasse et on rentre, ça te va, me demande-t-elle avant de commencer à marcher en direction du parking.

- Ouais pas de soucis, je peux dormir chez toi ce soir, lui demandais-je en la suivant.

- Bah bien sûr, c'est déjà ce que j'avais prévu ! Tu restes chez moi maintenant !

- Non, non, ne t'inquiètes pas je vais me trouver un appartement ou quelque chose comme ça, lui dis-je.

- Chut ! Tais-toi, tu restes chez moi, dit-elle ne me laissant pas le choix.

Je ris tandis que Julie déverrouille sa voiture et ouvre le coffre pour que je puisse y glisser ma valise. Elle le referma ensuite avant de passer son bras par-dessus le mien et nous mener vers le centre-ville. On se posa sur la première terrasse qu'on croise et on commanda deux Monaco.

- Bon alors racontes moi ces vacances, me dit-elle en ajustant ses lunettes de soleil.

Et je lui racontais ses deux semaines à Madrid avec enthousiasme, sans oublier l'histoire du sms que je ne lui avais pas envoyé. Bien évidement elle se moqua de moi sans retenue. Ce fut ensuite son tour de me raconter ce qu'elle avait fait pendant ses deux semaines.

- J'ai pensé à quelque chose, lançais-je à ma meilleure amie.

- Dis-moi tout, me dit-elle à son tour

- Je pense reprendre mes études, avouais-je.

- Comment ça ? Maintenant ? Et dans quoi ?

- Non, pas maintenant c'est un peu tard mais je compte reprendre en janvier au deuxième semestre. Et je vais continuer pour faire prof de langue.

- Oui c'est une bonne idée.

- Je pense que ma mère avait raison, je ne peux pas rester comme ça toute ma vie. Pendant que j'étais à Madrid j'ai pris un peu de recul par rapport à la dispute avec ma mère. J'en ai parlé avec Antoine qui ne trouvait pas que c'était une si mauvaise idée.

- J'ai parlé avec ta mère la semaine dernière. Je l'ai croisé par un pur hasard et elle m'a demandé de tes nouvelles. Elle s'en veut je crois, et je peux te jurer que je suis pas de son côté mais vraiment.

- Non, mais je suis en tort aussi mais elle a raison.

Julie m'attrapa la main par-dessus la table et serra mes doigts dans les siens.

- Enfin, c'est à voir. Je me dis que je peux peut-être allié mon envie de voyage et mon envie d'étudier.

- Développe, me dit-elle en souriant.