Closer /Griezmann\

Tome 2 // Chapitre 7.

☆ Rilès ~ Away ☆

Samedi 19 Novembre, 20h32

Madrid.

Erika.

L'ex-copine de mon copain. Celle avec qui il voulait fonder une famille. Celle avec qui il a partagé plusieurs années de sa vie. La même personne qui est actuellement en train de nous saluer d'un signe de main. Sait-elle que je suis l'actuelle copine de son ex ? Je ne pense pas. Elle ne me ferait pas signe avec une énorme sourire sur le visage, enfin moi je le ferais pas à sa place.

Je sens mon cœur battre dans mes oreilles tandis que Alba à mes côtés lui rend son signe en souriant. Beatriz lui parle quelques minutes avant de nous rejoindre. Je ne peux m'empêcher de continuer à la fixer, à regarder les moindres de ses gestes. Je me sens obligé d'examiner le moindre centimètre d'elle, me comparant à elle.

J'en arrive à la conclusion qu'elle est vachement belle. Je comprends tellement pourquoi Antoine s'est retourné vers elle. Sa veste en cuir rouge fait ressortir son bronzage et son rouge à lèvre rouge fait ressortir ses yeux. Une pointe de jalousie me pique au cœur mais j'essaie difficilement de la mettre de côté.

Beatriz s'assoit à côté de moi et ne dit rien pendant 5 bonnes minutes. Je finis enfin par décoller mon regard de la brune un peu plus bas et connecte mes yeux à ceux de Beatriz. Cette dernière me questionne du regard et je finis par hocher doucement la tête en lui adressant un faible sourire.

- Antoine l'a invité, m'annonce-t-elle.

Je ne fais qu'hocher la tête en signe de réponse et me penche pour récupérer mon sac que j'avais laissé glisser à mes pieds. Je me relève ensuite sous les regards des filles.

- Je... Je vais me chercher à boire, annonçais-je.

Beatriz essaya de me retenir en me prenant la main mais je me défais de son emprise et remonte les marches que j'avais descendus quelques minutes auparavant.

Woah. Je ne m'attendais pas à ça. S'il y avait bien une personne que je ne m'attendais pas à voir aujourd'hui, c'est bien elle. Enfin, je sais qu'Antoine a repris contact avec elle mais je sais pas, je restais surement dans l'illusion qu'ils ne se voyaient plus. C'est normal qu'ils veuillent se revoir, je veux dire, ils n'ont pas vécu des choses faciles ensemble. Je me doute bien qu'Antoine est un des piliers de la vie d'Erika, ce qui est normal. Mais je ne peux pas m'empêcher d'être jalouse.

Vous auriez vu le regard et le sourire qu'il lui adressait. Je... Woah. Il ne me regarde pas de la même manière et je n'ai clairement pas mes chances à côté d'une fille comme elle. Je veux dire, regardez là. Cette fille c'est une bombe quoi.

Je finis par arriver au bout de la queue de la buvette et commande une bière qu'on m'apporte quelques instants plus tard. Je calme les battements de mon cœur et essaie de faire de même avec mes pensées en vain. Je ne peux pas empêcher mon cerveau de tourner encore et encore. Je me redirige vers les gradins au moment où les joueurs entrent sur le terrain. Je m'assois sans un mot entre les deux filles et regarde les joueurs.

Mon regard se dirige instantanément vers Antoine. Il est très concentré et fixe un point face à lui pendant l'hymne. Le coup de sifflet retentit quelques instants plus tard, nous annonçant le début du match.

22h44

L'arbitre siffle le dernier coup de sifflet de la partie, nous laissant sur une défaite de 3 à 0. Je vois la frustration sur le visage d'Antoine avant qu'il ne relève le bas de son tee-shirt pour essuyer son visage. Je ne peux empêcher un pincement au cœur en le voyant aussi dégouté. C'était un très bon match mais le Real de Zidane était plus en forme que nous aujourd'hui, mais je suis sûr que ce n'est que partie remise. Nous attendons de longues minutes que le stade se vide des nombreux supporters pour, à notre tour, rejoindre la sortie. Nous marchons en direction des vestiaires pour rejoindre nos compagnons tout en discutant du match.