The Dove & The Crow [Harry Potter]

Chapitre 1 - Arrivée à Poudlard

Mardi 25 Août 1987 :

«-Bonjour ! Je suis le nouveau professeur de Défense contre les Forces du Mal. Je m'appelle... oh, non, non, non !»

Je me pris la tête entre les mains, sentant l'angoisse me gagner. Le carrosse dans lequel j'étais assise depuis plusieurs heures maintenant fit une soudaine embardée à droite et mon épaule se cogna contre la portière.

«-Aïe !»

Je ne pus retenir une exclamationde douleur et me massai doucement le bras, en essayant de calmer le stress qui grandissait dans ma poitrine. Inspiration. Expiration. Une fois que ma respiration eut retrouvé un rythme normal, je tirai près de moi le sac posé à mes pieds, en sortis un livre et me plongeai dans sa lecture, afin de me concentrer sur autre chose que ce qui allait survenir dans quelques heures. Malheureusement, cela ne servit pas à grand chose car je connaissais le livre quasiment sur le bout des doigts, de l'intitulé : «Forces obscures : Comment s'en protéger, écrit par Quentin Jentremble», au chapitre trente-neuf qui concernait les harpies et leur localisation dans le monde.

Finalement, en dernier recours, je posai ma tête contre la vitre du carrosse et laissai mon regard défiler sur le paysage, tout en récitant les titres des chapitres composant le livre de Défense contre les Forces du Mal, ce qui me permit de tenir jusqu'à destination.

***

Je levai mes yeux sur l'immense château qui se dressait devant moi, le souffle coupé. Poudlard était décidément bien plus imposant que tout ce qu'on avait pu me dire ! Mon regard resta rivé sur cette bâtisse pendant cinq bonnes minutes, passant du pont-levis, à la cour que je voyais derrière les grilles, aux remparts, jusqu'à la Tour d'Astronomie qui s'élevait parmi les nuages. C'était sacrément impressionnant, je n'en revenais pas d'avoir l'honneur d'y enseigner pour une année. Avec mon sens de l'orientation fantastique, j'allais me perdre dans les couloirs, d'autant que j'avais entendu dire que le chateau possédait cent-quarante-deux escaliers !

Soudain, une voix me tira de ma contemplation béate :

«-Hé ! Vous allez rester planter là encore combien de temps ?»

Je baissai les yeux en direction de la voix et vis un homme courbu s'approcher de moi. Il portait des vêtements bruns dépareillés et usés et était accompagné d'un chat aux yeux jaunes. Je souris à la vue de la bête mais elle ne me rendit pas la pareille et montra les crocs, visiblement agressive.

«-Tout doux, Miss Teigne ! grinça le vieil homme en regardant l'animal qui enroula sa queue autour des jambes de son maître.»

Il se tourna ensuite vers moi, soupçonneux :

«-Qui êtes-vous ? À cette époque, seuls les professeurs habitent le château.

-Justement, dis-je enjouée, je suis le nouveau professeur de Défense contre...

-Oh, me coupa-t-il peu intéressé, suivez-moi.»

Je baissai la main que j'avais tendu dans sa direction et m'emparai de mes valises avant de le suivre à l'intérieur de la propriété, sans relever son manque de politesse. D'ailleurs, le tableau qui s'offrit à mes yeux surpassa bientôt cette première altercation pour le moins tendue et je ne pus m'empêcher de lâcher un sifflement admiratif. Le vieil homme - qui devait être le concierge, à mon humble avis - m'entraîna jusqu'à un vaste hall d'entrée qui m'en mit plein à la vue. Miss Teigne avait disparu et ce n'était pas plus mal parce que je ne regardais pas où je posai les pieds, tellement les lieux étaient éblouissants et j'aurais pas voulu avoir le malheur de lui marcher sur la queue.

Sans que je puisse avoir le temps de retenir le chemin, le concierge me conduisit jusqu'à une salle où devait se réunir les professeurs. Alors qu'il était sur le point de me laisser devant la porte, je me tournai vers l'homme et demandai :