OS 3

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Troisième OS par Jesuisharrypotter, bonne lecture !

— Severus !

À quatre pattes au-dessus du corps de l'homme endormi, mes cheveux venant chatouiller mon visage, j'essayais désespérément de réveiller Severus. Malheureusement pour moi, c'était le genre de matins où il refusait ne serait-ce que de m'adresser un mot avant d'avoir pris sa douche et bu son café.

— Severus, debout ! C'est Noël !

Il maugréa et enfonça un peu plus sa tête dans son oreiller. Le message était on ne peut plus clair ; mais aujourd'hui, je n'avais pas l'intention de le laisser bouder dans son coin. Oh non ! Noël, c'était sacré !

— Sors tes fesses de ce lit, pour l'amour du grand Merlin... je veux ouvrir mes cadeaux, moi !

Toujours aucune réaction. Excédée, je soufflai longuement et décidai d'opter pour une stratégie différente.

Aux grands maux, les grands remèdes, comme on dit !

Je me penchai et nichai mon visage dans le cou de l'homme, sentant son odeur boisée et particulière titiller mes narines. Il grogna à nouveau, gigota quelques secondes, mais capitula lorsque je me mis à souffler tout contre son oreille :

— J'ai préparé des biscuits au chocolat...

Soudain, sans que je comprenne exactement comment, quelque chose me repoussa et me fit basculer de l'autre côté du lit, me coinçant de tout son poids.

Severus était calé au-dessus de moi. Torse nu, les traits joueurs, il me contemplait dans toute mon impuissance avec un sourire en coin. Le pire, c'est que je n'avais absolument pas envie de me dégager de sa prise ; et il le savait très bien.

— Bonjour, ronronna-t-il d'une voix grave et fondante.

— Ah, ben dès que je parle de nourriture, ça devient tout sucre !

— Tu me cherches, tu me trouves... chuchota-t-il en venant poser ses lèvres sur ma joue.

Il descendit plus bas et laissa sa bouche vagabonder sur ma peau. Je fermai les yeux inconsciemment, assaillie par une foule de sensations incroyablement puissante. J'ouvris la bouche pour protester, mais les mots s'évanouirent sur ma langue ; je ne pouvais et ne voulais pas lutter contre ce genre de choses.

— S... Severus ? arrivai-je à couiner, le timbre ayant grimpé de dix octaves.

— Ouiii ?

— Les cadeaux...

Il se redressa pour me faire face.

— Tu avais parlé de biscuits ! protesta-t-il. Pas de cadeaux.

— Quel jour sommes-nous, Sev' ?

Son regard fit le tour de la chambre, comme si la date allait apparaître dans l'air comme par magie. Il fronça des sourcils, plissa les lèvres, et se concentra à nouveau sur moi.

— Nous sommes le 25 décembre, soupirai-je. Le jour de Noël.

— Le jour de... par Salazar !

Il bondit hors du lit, sans prévenir, et quitta la chambre comme une tornade. Je n'eus pas le temps de dire quoi que ce soit qu'il avait déjà disparu comme un voleur derrière la porte.

Je me levai et enfilai rapidement un pull et un survêtement en coton, puis suivis les pas de l'homme en marmonnant dans ma barbe. Est-ce qu'il avait oublié de me faire un cadeau ? Que Merlin me pardonne de penser telle chose, mais je crois que je ne serais pas surprise ! Severus et les fêtes n'ont jamais fait bon ménage.

The Dove & The Crow [Harry Potter]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant