Chapitre 37 - Armée de Dumbledore, le recrutement continue

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Aujourd'hui, c'est le #BackToHogwarts Day ! On se rejoint tous à King's Cross à 11h les amis, vous connaissez le chemin ! Passez une merveilleuse année à Poudlard ♡

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Mercredi 10 Décembre 1997 :

Trois mois étaient passés depuis la conversation que j'avais eu avec Severus. Ne souhaitant pas qu'il tente le diable ni qu'il souffre par ma faute, je me tins plus ou moins à carreaux durant cette période.

Les Carrow continuaient de terrifier les élèves, et je continuai de faire de mon mieux pour les rassurer. Mes cours de Potions s'étaient transformés en séance de soutien, que ce fusse moral ou physique : je parlais longuement avec les premières années, les forçant à m'expliquer ce qu'il se passait durant les cours de Défense et d'Etude des Moldus (bien que ces deux nominations n'aient plus beaucoup de sens désormais) ; je leur donnais des Potions Calmantes ou anti-douleur lorsque cela était nécessaire ; j'écoutais les sixièmes et septièmes années, plus rodées que les trois premières classes, épancher leur haine contre Voldemort, les Carrow et surtout contre Severus ; et je donnais des conseils à tous les étudiants pour qu'ils évitent au maximum les sévices du duo maléfique. Mes efforts payaient, puisque je voyais de jour en jour les premières années s'endurcir et les septièmes années m'accorder de plus en plus leur confiance, malgré des débuts plutôt méfiants.

Si les Carrow se doutaient que j'aidais secrètement mes étudiants à tenir le coup, ils se tinrent étonnamment à distance de moi durant les semaines qui avaient suivies ma confrontation avec Amycus. D'ailleurs, je tâchai moi-même d'éviter au mieux les deux Mangemorts, sachant pertinemment que, malgré ce qu'il laissait paraître, Amycus n'avait pas oublié son désir de vengeance.

Tout comme les étudiants, mes collègues (exceptés Alecto et Amycus, cela allait de soi) se montrèrent plus coopératifs envers moi. Pomona venait régulièrement passer du temps avec moi, nous corrigions nos copies ensemble, discutions de la situation préoccupante à Poudlard et, parfois, arrivions même à rire, oubliant à un bref moment la terreur qui régnait sur notre monde. Minerva ne me parlait pas beaucoup, du moins bien moins qu'avant, mais je ne décelai plus de méfiance quand je lui adressai la parole.

Je n'avais pas beaucoup revu Severus depuis et ce, pour plusieurs raisons. Premièrement, j'étais mine de rien très occupée par la gestion des cours et des étudiants, qui étaient très nombreux à venir me voir en dehors des leçons (plus pour trouver un minimum de sécurité à mes côtés que pour parler potions). Deuxièmement, parce que Severus aussi était occupé par son poste de directeur de Poudlard et de la maison Serpentard. Il passait ses journées entières dans le bureau de Dumbledore (comme beaucoup, j'avais dû mal à considérer la pièce circulaire remplie d'objets farfelus comme étant désormais aux mains de Severus) et on ne le voyait qu'au banquet du soir et encore, lorsqu'il était d'humeur à y participer. Troisièmement, parce que nous nous étions convenu (Severus plus que moi pour être exact) que nous voir trop souvent pouvait s'avérer dangereux et attirer les soupçons des Carrow, ce qui était bien la dernière chose que nous voulions. Il jouait donc l'indifférence totale envers moi et je me joignais à la haine collective qui habitait le château contre sa personne, même si ce rôle me pesait chaque jour un peu plus. Quand nous nous voyions, Severus restait muet sur tout ce qui concernait de près ou de loin la guerre qui opposait Voldemort à Harry Potter. Je ne savais donc pas grand-chose de ce qu'il se passait en dehors du château, si ce n'était les quelques rumeurs qui circulaient de temps à autre (la plupart concernait Harry Potter : où était-il ? que faisait-il ? et on l'imaginait tantôt en filature chez les Mangemorts sous Polynectar, aux portes de Poudlard, en Australie à la recherche d'un grand mage pouvant éradiquer Voldemort, ect. Tant de rumeurs qui se contredisaient sans cesse et animaient les conversations murmurées entre étudiants). Vivre dans un tel déni était à la fois rassurant et terriblement angoissant car, malgré la maîtrise de moi que je laissais paraître, il ne passait pas un seul instant sans que je pensasse à tous mes camarades au dehors qui se battaient sans relâche contre les ténèbres. Qu'était-il advenu de Remus ? de Tonks ? d'Alastor ? et de tous les autres ? Je n'en avais pas la moindre idée et cela me consumait à petit feu.

The Dove & The Crow [Harry Potter]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant