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Prison du Pentagone, 9h31.
Moon avait eu du mal à trouver le sommeil, il s'était tourné et retourné sur sa couchette, excédé par son collègue de cellule qui dormait comme un loir. Il s'était réveillé tôt, du moins c'était son impression, car sa montre lui avait été confisquée et aucun moyen de savoir l'heure. La cellule était dépourvue de fenêtre. Il tournait en rond, jetant régulièrement un œil agacé au général Gates qui dormait toujours à poings fermés.
- Et bien, si on m'avait dit qu'un militaire de cette trempe dormait autant... Mais putain, comment c'est possible de dormir aussi bien dans ces circonstances !
Moon se parlait à lui-même, à haute voix, sans prêter aucune attention à la caméra de surveillance. Gates n'avait pas bougé d'un cheveu depuis que Moon s'était réveillé, lui qui pourtant dormait à même le sol. Il avait expliqué au journaliste que cela ne le dérangeait pas de dormir par terre étant donné qu'il n'avait plus aucune sensibilité au niveau de ses jambes, et que, de toute façon, il en avait l'habitude. Il s'était recroquevillé dans le coin le plus proche de la caméra. Moon, en revanche, n'en pouvait plus. Cela ne faisait même pas vingt-quatre heures qu'il était enfermé ici et il était déjà sur le point de craquer. Il fixait des yeux le général Gates qui lui tournait le dos. Comment cet homme pouvait-il rester aussi calme ? Rien ne semblait l'atteindre. Moon tenta bien de se contrôler, mais c'était plus fort que lui, il se déchaîna sur la porte blindée, lui assénant une déferlante de coups de pied et de coups de poing.
Bien entendu, la porte résista, contrairement aux mains et aux pieds de Moon. Une fois la colère passée, la douleur se fit sentir, lui donnant l'impression que l'on plantait des centaines d'aiguilles dans ses tendons et ses os. Gates n'avait toujours pas bougé. Pas un geste, pas un son, pas un sursaut, rien. Interloqué, Moon s'approcha doucement de lui, inquiet.
- Gates ?
Toujours rien. Il essaya un peu plus fort.
- Eh, Gates !
Aucune réaction.
- Oh, Gates ! Vous m'entendez ? C'est l'heure !
Toujours pas de réponse. Moon commençait sérieusement à s'inquiéter, il se passait quelque chose d'anormal. Il vint s'agenouiller devant Gates et le secoua légèrement d'abord, puis devant l'absence de réaction, plus violemment. Il était inconscient. Moon hurla.
- Gates ! Mais bordel, Gates, qu'est-ce qu'il y a ?!
Il se tourna vers la caméra, complètement affolé.
- Mais bougez-vous, vous autres ! Vous ne voyez pas qu'il y a un problème ? Je crois qu'il respire, mais je n'en suis pas sûr ! Grouillez-vous !
Il se retourna ensuite vers Gates et tenta de nouveau de le ranimer. Devant l'absence de résultat, il vérifia s'il respirait encore et prit son pouls. Il respirait toujours, mais difficilement, et son pouls était très faible. Au bord de la panique, il se pencha vers son visage et lui chuchota à l'oreille.
- Sérieusement Gates, si c'est une feinte, faites-moi un signe, un clin d'œil, j'en sais rien. Vous ne pouvez pas me claquer dans les pattes comme ça. On doit sortir d'ici, je vous le rappelle.
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Le compte à rebours
ParanormalnePartout sur Terre, au même moment, de terribles explosions réduisent en cendres des lieux de forte importance politique, religieuse ou économique. Se pose alors la question de savoir qui en est l'auteur. Aux États-Unis, comme partout ailleurs, c'es...