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Site de la Maison Blanche, Washington D.C.
Contrairement à certains films où l'action se passe au ralenti, la scène s'était déroulée à une vitesse incroyable. A peine William avait-il eut le temps de prévenir Clara, qu'il entendit l'horrible bruit des crissements de pneus et qu'il vit son corps projeté une dizaine de mètres plus loin. Il se précipita vers son amie, mais il savait déjà. Il était impossible qu'elle ait pu survivre à un tel choc. Une fois près d'elle, il s'agenouilla, redoutant ce qu'il allait voir.
Elle était méconnaissable, le visage complètement éclaté, le crâne ouvert. Machinalement, William prit son pouls. Il ne battait plus. Il tenta de la ranimer, mais en vain, tout espoir était perdu.
Puis il se retourna vers la voiture. Le chauffard était toujours à l'intérieur, les mains agrippées au volant, visiblement en état de choc. William le fixait intensément. Tout à coup, quelque chose céda en lui. Il se leva rapidement et se rua vers la voiture.
Le conducteur ne sembla même pas le voir arriver, et c'est lorsque William arracha la portière qu'il sortit de sa léthargie. Il l'extirpa littéralement de son siège et le jeta de toutes ses forces sur le sol. L'homme tenta de se relever, mais William lui asséna un terrible coup de pied dans la colonne vertébrale. L'homme s'affaissa dans un râle de douleur.
- Espèce d'enfoiré !!! Pourquoi t'as fait ça ? Tu vas le payer !!! Tu m'entends ? Tu vas le payer !!!
Malgré une douleur intense qui lui parcourait le corps, l'homme tenta une nouvelle fois se s'enfuir, cette fois en rampant. William lui envoya un nouveau coup de pied dans les côtes. L'homme s'effondra de nouveau. Puis ce fut l'avalanche de coups. Après une bonne vingtaine de coups de pied distribués, William saisit l'homme par le col de la chemise, et le plaqua contre sa voiture. Il avait le nez fracturé, la bouche déformée, un épais filet de sang s'en écoulait, il était complètement assommé.
Mais William n'en avait pas terminé, et il entreprit de l'achever à coups de poing dans le visage, l'estomac, le foie. Il n'avait plus aucune inhibition, plus aucun interdit, il laissait sa haine l'envahir et la transférait sur le pauvre homme. Ce dernier ne pouvait plus tenir debout, c'était William qui, voyant sa force décuplée, arrivait à le maintenir sur ses jambes, tandis qu'il le passait à tabac. Puis, après l'avoir rossé pendant de longues minutes dans un accès de violence ultime, il lui projeta violemment la tête sur le capot. Il y eut un craquement horrible. Puis le corps de l'homme glissa lourdement sur le sol.
William n'en avait pas terminé et revint à la charge, saisissant de nouveau l'homme par le col de sa chemise, imbibée de sang. Alors qu'il allait lui asséner le coup de grâce, il l'entendit sangloter faiblement. Ce fut le déclic.
Il relâcha le corps de l'homme, qui s'effondra une dernière fois sur le bitume. C'était comme si les sanglots de sa victime lui avaient fait prendre conscience de l'atrocité de son acte. Comme s'il s'apercevait enfin que ce corps gisant sur le sol était vivant. Peut-être, même, que cet homme n'avait pas vu Clara. Il avait freiné de toutes ses forces. Puis il était resté là, en état de choc au volant, alors qu'il aurait pu s'enfuir. Peut-être qu'il avait une famille, des enfants, et qu'il s'empressait d'aller les rejoindre lorsqu'il avait percuté la jeune femme. Des pensées contradictoires envahissaient l'esprit de William. Elles firent place à des remords insoutenables. Puis à l'horreur.
Mais qu'avait-il fait ? Il s'était défoulé sur un homme sans défense. Il avait tenté de le tuer, le laissant dans un état effroyable. Il s'était laissé submerger par ses émotions. Ce n'était pas lui. Il aurait dû être incapable de faire une telle chose. Pourtant il l'avait faite. Mais le pire dans tout cela, c'est qu'il avait eu conscience de ce qu'il faisait. Il avait beau avoir l'impression d'avoir été possédé par une force démoniaque, c'était lui, et lui seul, qui avait tenté de détruire cet homme dans un déchainement de violence. Il n'avait aucune excuse, ni la mort de Clara, ni la situation actuelle. Ce qu'il venait de faire était impardonnable, injustifiable. Jamais de sa vie il n'avait ressenti un tel sentiment de culpabilité et un tel dégoût de lui-même. Il hurla. Il hurla si fort qu'il eut l'impression que ses cordes vocales se rompaient. Puis il écrasa son poing contre la carrosserie de la voiture, lui arrachant une grimace de douleur. Mais la douleur physique n'était rien à côté de ce qu'il ressentait. Il aurait voulu mourir, là, tout de suite, il ne méritait pas mieux.
Et, alors qu'il songeait à la mort, il pensa à ses enfants. A Emma. Il ne pouvait pas mourir. Pas maintenant. Il devait continuer, se battre pour eux, ils étaient tout ce qui comptait. Reprenant lentement ses esprits, il s'agenouilla à côté du corps du conducteur. Son pouls battait très faiblement, il n'en avait plus pour longtemps. Il le souleva délicatement et l'installa sur le siège du passager. Puis il alla chercher le corps de Clara et l'allongea sur le siège arrière.
Il lui restait trois choses à faire avant d'aller affronter cette chose. La première serait d'emmener le pauvre homme à l'hôpital, puis de trouver un endroit où enterrer Clara.
Il se rendit d'abord au George Washington University Hospital, l'hôpital le plus proche. Puis il décida d'aller enterrer le corps de Clara au Constitution Garden. Une fois sur place, il choisit un bel arbre, entre l'obélisque et le mémorial de Lincoln, et commença à creuser.
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Le compte à rebours
ParanormalPartout sur Terre, au même moment, de terribles explosions réduisent en cendres des lieux de forte importance politique, religieuse ou économique. Se pose alors la question de savoir qui en est l'auteur. Aux États-Unis, comme partout ailleurs, c'es...