Pdv Ginny
J'avançais silencieusement dans les couloirs de St Mangouste. Il y avait peu de monde ce jour-là ce qui rendait le lieu encore plus reposant qu'habituellement. Je commençais à connaitre cet endroit par cœur étant donné que j'y venais tous les jours mais pourtant à chaque visite, l'état de certains patients me donnait toujours autant la chaire de poule.
J'allai au même étage que d'habitude et vers la même chambre que d'habitude. Drago était seul mais dormait toujours.
Je m'assis à côté de lui en pensant à la façon dont nous, nous étions vraiment parlés pour la première fois (autres paroles que des insultes), quand nous avions reçu la lettre de St Mangouste. Comment nous aurions pu penser qu'après cette lettre nous en arriverions là ? Dans cette situation pire que critique ? Et dans un état entre la vie et la mort en ce qui concernait Drago ? Excellentes questions auxquelles je n'avais pas de réponse comme souvent.
- Tu m'as fait peur.
Je relevai la tête et vis Blaise entrer. Lui aussi venait souvent et il nous arrivait de se croiser. Il n'avait pas l'air en forme, je n'étais pas la seule. Il savait qu'il était avec Drago au moment où il lui était arrivé quelque chose mais il n'arrivait pas à se remémorer ce qu'il s'était vraiment passé. Il avait passé quelques jours à l'hôpital mais heureusement pour lui, il s'était vite remis.
- Tu es là depuis longtemps ? me demanda-t-il ensuite en restant debout contre un mur.
- Non, quelques minutes, je viens d'arriver. Tu peux t'asseoir si tu veux. Ça ne va pas me déranger ou je ne sais quoi, proposai-je en désignant un fauteuil de l'autre côté de la pièce.
- C'est gentil mais je n'ai pas envie de m'asseoir.
J'hochai la tête ne sachant pas quoi répondre ou rajouter et fixai le sol. Pourquoi avait-il fallu que ça arrive à Drago ? La vie était tellement injuste.
- Tu as maigri non ? Ce n'est pas que je te détaille de la tête aux pieds mais j'en ai l'impression en tout cas, m'interrompu-t-il dans mes pensées.
- Peut-être, j'en sais rien. Ce n'est pas important de tout façon.
- Bien-sûr que ça l'est. Je ne vais pas te faire la morale car je suppose qu'on a déjà du te dire tout ça chez toi mais tu devrais quand même manger même si tu n'as pas le moral.
- Oui je sais ! Je n'ai pas besoin qu'on me dise ce que je dois faire, je m'en sors très bien toute seule.
- C'est ce que tu dis mais tu sais autant que moi que c'est faux. Mais bon, ce n'est pas à moi de te faire des reproches donc je ne vais rien rajouter de plus.
Plusieurs minutes s'écoulèrent avant que je ne dise :
- Merci.
- Pourquoi me remercies-tu ? ne comprit-il pas.
- De ne pas insister sur ce sujet.
- Si ça te fait plaisir...
Je partis ensuite en fin d'après-midi de St Mangouste et laissa Blaise seul. Je ne lui dis qu'un faible au-revoir avant d'emprunter le chemin du retour. Je n'avais pas envie de rentrer chez moi car je savais que tout le monde allait m'exaspérer au plus haut point. Ce fut d'ailleurs le cas.
- Ginny, tu veux bien nous aider à préparer le repas ? me questionna ma mère depuis la cuisine où elle se trouvait avec Hermione, Ron et George.
Je me retins de dire non et les rejoignis dans la pièce en traînant légèrement les pieds.
- Que faut-il préparer ? m'enquis-je m'en fichant de la réponse.
- Il faudrait nous aider à découper les légumes, m'informa Ron.
Passionnant ! Meilleure activité au monde ! J'aurai encore préféré rester assise au bord de ma fenêtre ou sur mon lit.
- D'accord, acceptai-je.
Remarque, ça pouvait me défouler de couper les légumes. J'étais tellement énervée.
Je pris plusieurs carottes que je jetai sur la table et attrapai un couteau. Je devais sans doute faire peur dans le genre "une meurtrière avec un couteau qui coupe des légumes" mais je m'en fichais totalement.
Je découpai donc les carottes en rondelles et en faisant assez de bruit mais c'était plutôt, comment dire ? Bien ? J'oubliais un peu ce qu'il se passait en ce moment car ma seule préoccupation était de ne pas me couper un doigt.
- Tu aurais pu utiliser ta baguette pour aller plus vite aussi, remarqua George en versant des légumes dans un grand bol.
- Je sais mais je n'en avais pas envie.
Quand j'eus fini de couper les autres légumes je montai dans ma chambre et ensuite je descendis manger. Comme d'habitude, je n'avais pas faim mais là ce fut différent. Je repensai à ce que m'avait dit Blaise, au moins lui, avait abordé le sujet calmement, geste tout à fait appréciable. Finalement, je me resservis de quoi dîner sous le regard surpris de toute la table. A croire que c'était si étonnant que je me serve à manger...
Une fois la table débarrassée, je retournai dans ma chambre et n'arrivai pas à dormir car je me réveillais toutes les trois minutes, à cause de cauchemars en général. C'était de pire en pire au fil des jours.
***
Le lendemain, je me levai assez tard et ratai le petit-déjeuner car il était douze heures trente. Personne ne pouvait me réveiller avant non ? Je m'habillai et allai au rez-de-chaussée. Ils étaient presque tous en train de préparer le repas alors je me joignis à eux même si je n'avais qu'une faible envie de cuisiner.
Après le déjeuner où j'avais encore bien mangé, (quel exploit ), je me rendis à l'hôpital une nouvelle fois.
Ma vie était vraiment très enrichissante et intéressante !
Quand j'entrai dans la chambre de Drago je m'aperçus de la présence de sa mère. Elle semblait totalement perdue dans ses pensées. Je n'avais pas vraiment envie de la déranger.
- Vous souhaitez sûrement que je vous laisse seule ?
Elle sursauta.
- Je ne t'avais pas vu. Non tu ne me déranges pas tu peux rester.
Je m'assis dans mon fauteuil habituel assez gênée et attendis que le temps passe. Je regardais Drago et en même temps je comptais les secondes jusqu'à soixante puis je recommençais de zéro. Je n'en étais qu'à quatre minutes et c'était affreusement long.
- Vous semblez préoccupée aujourd'hui, dis-je soudainement.
Elle sursauta à nouveau. Je lui faisais vraiment peur à ce point ?
- Oui.
- Vraiment je pourrais comprendre si vous ressentez le besoin d'être seule, ça ne me gêne pas de vous laisser, je peux revenir plus tard.
- Non au contraire... J'ai besoin de parler à quelqu'un.
- D'accord et bien je reste alors.
Etant donné que j'avais commencé à me lever, je repris place dans mon fauteuil.
- Est-ce que je pourrais te dire ce qui me préoccupe ? Je ne sais pas vraiment à qui en parler.
Elle commençait à me faire peur. Qu'est-ce qu'il se passait encore ? Et puis je ne m'attendais pas à ce qu'elle m'en parler.
- Oui bien-sûr, je vous écoute ?
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Quand vos familles se détestent [Drinny]
FanfictionLa famille Weasley et la famille Malefoy se détestent... Mais quand est-il de leurs enfants ? Que va-t-il se passer quand ils vont devoir se supporter pour régler une affaire familiale ? Et surtout, qui peut savoir quelles relations vont se lier sui...