Quand vos familles se détestent [Drinny]

Chapitre 87

Je suis sans doute en retard dans la publication de ce chapitre et je m'en excuse. Bonne lecture !

Pdv Ginny

Une semaine était passée depuis que je m'étais rendue chez Blaise. Je n'avais aucune nouvelle de lui ni de Drago et je ne leur en avais pas donné non plus. A vrai dire, je n'avais rien fait de la semaine, passant mes journées dans ma chambre et trouvant des excuses dès qu'on me demandait de descendre pour cuisiner, jouer au quidditch ou je ne savais quoi. Je n'avais rien contre les membres de ma famille mais je n'avais pas envie de discuter plus que ça. A croire que personne ne pouvait le comprendre. Ma mère était adorable, à me cuisiner mes gâteaux préférées. Elle venait même me les apporter dans ma chambre. Je tentais à chaque fois de refuser mais c'était beaucoup trop difficile et ça me faisait de la peine alors qu'elle y avait consacré beaucoup de temps. Et donc, je les mettais en général dans un de mes tiroir pour les cacher car je n'avais pas faim. Mon père aussi essayait de me remonter le moral, du mieux qu'il le pouvait mais ses blagues qui autrefois m'auraient fait rire ne me faisait plus rien. Evidemment je le dissimulais en un sourire forcé pour ne pas qu'il s'en aperçoive. Quant à mes frères et Hermione, ils me proposaient toujours de participer à de multiples activités mais j'acceptais très rarement. 

- Salut sœurette ! s'exclama George en entrant dans la pièce accompagné de son jumeau.

Je me redressai pour me mettre en positon assise, le dos contre le mur dans mon lit.

- Salut, marmonnai-je sans conviction.

Ils fermèrent la porte derrière eux et s'assirent tous les deux sur mon lit, un à ma gauche, l'autre à ma droite. Je ne savais pas pourquoi mais j'appréhendais ce qu'ils allaient bien pouvoir me dire. 

- Je sais que d'habitude nous ne sommes pas vraiment sérieux, commença Fred.

- Même pas du tout, ajouta George.

- Mais là nous allons l'être car c'est important.

C'était vrai que je les avais rarement vu prendre un ton aussi sérieux. 

- Nous avons bien remarqué...

- ...que tu n'allais pas bien, termina Fred.

J'haussai les sourcils, attendant qu'ils poursuivent.

- Tout le monde l'a vu de toute manière.

- Ça fait des semaines que tu es dans cet état.

- Mais ces jours-ci c'était encore pire.

Ils parlaient chacun leur tour, se complétant comme à leur habitude tandis que je croisais les bras n'ayant pas envie de répondre.

- Ça en devient dangereux.

- Dangereux car tu ne manges pratiquement rien. 

- Si vous êtes...

- Nous ne sommes pas venus pour te faire la morale, me coupa Fred. 

- Pourtant c'est ce que vous êtes en train de faire, m'énervai-je.

J'observai le sol pour éviter de croiser leurs regards. Je n'avais pas la force de les affronter. 

- Non, nous voulons simplement trouver un moyen de t'aider.

- T'aider à aller mieux.

- Je vais très bien, affirmai-je sachant très bien que j'avais tort.

Je ne voulais pas qu'on m'aide, je n'avais besoin de personne.

- C'est ce que tu crois Ginny.

- Mais ce n'est pas le cas.

- Papa et maman sont de plus en plus inquiets pour toi.

- On les entend souvent parler de ton comportement.

- Ce n'est pas mon but de les inquiéter, soupirai-je. 

- Mais c'est ce que tu es en train de faire.

- Si tu ne passais pas tes journées dans ta chambre comme un ours en pleine hibernation...

- ...tu saurais que maman communique régulièrement avec la mère de Drago.

- Enfin bref, elles se disent des choses qui pourraient t'intéresser.

- Il suffirait que tu te renseignes.

- Oui, oui c'est ce que je ferais, dis-je dans l'espoir de pouvoir être enfin tranquille.

- Elle vient cet après-midi d'ailleurs...

- ...C'est pour cela qu'on te le dit.

Je marmonnai quelque chose d'inaudible avant de fermer les yeux. Puis je m'intéressai brusquement à ce qu'il venait de me dire comme si je venais seulement de réaliser qu'ils me parlaient.

- Qui vient cet après-midi ? les questionnai-je.

- Et bien la mère de Drago. 

- Comment ça ? ne compris-je pas.

- Je ne vois pas comment expliquer ça plus clairement Fred.

- Moi non plus George, sourit-il en se grattant la nuque.

- Descends si tu veux plus d'informations, maman sera ravie de t'expliquer. Elle est triste que vous ne vous parliez plus autant qu'avant.

- Oui. Moi aussi ça me fait de la peine, avouai-je. Mais ce n'est pas contre vous. Je n'ai pas envie de parler c'est tout.

- Ne fais pas cette tête et viens plutôt déjeuner, changea-t-il de sujet. Maman a cuisiné ton plat préféré et ça lui a pris toute la matinée. 

- Et puis Ron a dit qu'il avait faim alors on ne sait jamais des fois qu'il est déjà tout mangé.

Je souris avant de me lever, me sentant extrêmement faible.

- Je veux bien faire un effort mais ne vous attendez pas à ce que je mange cinq kilos de nourriture, les prévins-je.

- C'est le rôle de Ron ça, se moqua gentiment Fred tandis que George éclata de rire.

Je ne pus m'empêcher de me joindre à lui et de rire à mon tour. 

On sortit tous les trois de ma chambre et je descendis les escaliers lentement avant d'arriver dans la cuisine où mes parents m'accueillirent chaleureusement.

- Ginny, comment vas-tu aujourd'hui ? s'enquit mon père en venant me dire bonjour puisque je ne l'avais pas encore vu de la journée.

- Bien, merci, répondis-je en m'appuyant contre un mur.

- Tu as faim ma chérie ? me demanda ma mère avec un grand sourire.

- Oui, un petit peu.

- Alors asseyez-vous tous qu'on commence le repas, nous invita-t-elle en posant un des plats sur la table.

Je m'exécutai et entamai le repas. C'était délicieux, comme toujours. Les personnes autour de moi parlaient et parfois je faisais l'effort de participer aux conversations. Le déjeuner se déroula donc bien dans son ensemble et mes frères réussirent même à me faire rire une nouvelle fois ce qui avait l'air de faire plaisir à nos parents qui ne cessaient de me regarder tout au long du repas pour tenter de savoir ce qu'il se passait dans mon esprit. En tout cas, c'est ce que j'interprétais de leurs regards.

Après le dessert, j'aidai à débarrasser avant de monter dans ma chambre pour me changer et être un minimum présentable puis j'allai frapper à la porte de Fred et George avant d'entrer :

- Merci de m'avoir aidé de la manière dont vous l'avez fait.