Chapitre 70 Rassemblement

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- Salut, répondit-il en s'asseyant sur son lit.

Aucun de nous deux ne savait visiblement quoi dire ce qui rendait la situation plutôt gênante. J'avais envie de le remercier mais je n'étais pas du genre à remercier les gens. Je n'avais pas non plus l'habitude de parler énormément surtout dans ce genre de situation. Mais je supposais que c'était à moi de commencer. De toute façon c'était de ma faute, si j'avais écouté Blaise tout ça ne serait sans doute pas arrivé. 

- Tu rentres tard à ce que je vois, tentai-je de parler.

Je ne savais vraiment pas quoi dire d'autre. 

- Oui, j'étais en retenue. 

- A cause de mes conneries hein ? 

- Oui un peu, sourit-il. Mais j'ai aussi agressé un camarade de classe alors c'est plutôt ça la raison principale.

- C'est sympa d'avoir voulu m'empêcher d'y aller et ensuite après la façon dont je suis parti d'avoir voulu me retrouver. Je ne pense pas que beaucoup de personnes auraient fait ça pour moi. 

- C'est normal. Et toi ? Qu'as-tu fait de ton côté finalement ?

- Rien. 

- Tu y es allé pour rien ? Sérieusement ?

Je ne pus pas m'empêcher de rire nerveusement. Cette histoire était juste dingue ! Je m'étais enfui de mon école pour retrouver mon père et sans doute le tuer. Et au final, je n'avais rien fait et j'étais revenu comme une fleur à Poudlard. Franchement, qui avait une vie semblable à la mienne ?

Blaise ne comprit pas mon changement d'humeur et haussa les sourcils attendant sûrement que je lui explique. 

- C'est ma vie qui est hilarante mais laisses-tomber, ça doit être la fatigue.

Il hocha la tête peu convaincu et les ronflements de Goyle qui dormait à coté vinrent interrompre le silence qui s'était installé. On échangea un regard amusé avec Blaise avant qu'un préfet débarque dans notre dortoir.

- Vous ne dormez pas ? s'étonna-t-il.

- Ça se voit non ? Qu'est-ce-que tu veux ? lâchai-je froidement.

Il me lança un regard noir et je lui répondis par un sourire arrogant.

- Le directeur a demandé à tout le monde de venir dans la grande salle. Les préfets ont été chargés de faire passer l'information.

- C'est urgent ou obligatoire ? me renseignai-je n'ayant aucune envie d'y aller.

- Les deux. Dépêchez-vous et réveillez vos amis.

Il repartit aussi vite qu'il était entré.

- Qu'est-ce que c'est encore ? grognai-je en allant secoué Goyle qui dormait à poings fermés.

- Aucune idée. Peut-être qu'on va faire une fête, ricana Blaise en s'occupant de réveiller les autres sans aucune douceur.

- Oui et boire du champagne aussi, me moquai-je.

- Ce serait plutôt sympathique. J'imagine déjà certains professeurs avec leur verre en main. 

Je souris une nouvelle fois, décidément ce soir-là j'étais d'une excellente humeur. 

- Qu'est-ce qu'il se passe ? marmonna Goyle toujours endormi.

- On se dépêche les limaces ! Monsieur le directeur a réuni tout le monde dans la grande salle alors dépêchez-vous, criai-je.

On les laissa se débrouiller seuls et on sortit de la pièce avec Blaise. 

- J'ai hâte de savoir ce qu'il se passe dans ce château, s'enthousiasma Blaise.

Quand vos familles se détestent [Drinny]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant