Quand vos familles se détestent [Drinny]

Chapitre 64 Cache-cache

Pdv Drago

Je me demandais par où je pouvais commencer. Je ne devais pas perdre de temps, nous n'avions pas que ça à faire.

Je sortis du bureau plus calmement que quand j'y étais entré et me promenai dans le château.

Je grillais sûrement le couvre-feu mais j'en avais tellement rien à faire, ce n'était qu'un détail inutile. En plus, je n'avais aucune envie de dormir. J'avais même envie de faire du quidditch avant d'aller manger quelque chose et ensuite de lire un livre, au coin du feu, en parlant à Ginny. Mais bon, tout ça n'allait pas se produire, c'était sûr.

Je descendis des escaliers sauf que je ne voyais pas grand chose. Il faisait nuit et il n'y avait pas vraiment de lumière. Je devais être prudent. Extrêmement même.

- Qui est là ?

Cette voix, sûrement un des nouveaux professeurs. Ça craignait pour moi. Je devais trouver une issue. J'étais dans un couloir et j'entendais les pas de la personne se rapprocher de moi.

- C'est moi ! répondis-je en souriant avant de me retourner et de partir en courant.

Peut-être qu'on ne m'avait pas reconnu ? Ou peut être pas ? En tout cas il ne fallait pas que je reste là.

Je remontai les escaliers en manquant de trébucher à plusieurs reprises et continuai ma course. Ça me faisait du bien de courir ! Je ne pensais plus qu'à me sauver et ne pas me faire attraper. C'était vraiment amusant !

La personne était toujours derrière moi mais je commençais à la semer sauf que je me pris un mur.

J'avais légèrement mal mais je n'avais pas le temps de m'en soucier.

Bien entendu, comme j'étais chanceux, j'étais tombé sur un tableau ! Et donc, cette femme que je ne connaissais pas commença à parler suivi de tous les tableaux. La situation s'empirait. Il fallait courir plus vite.

Je repartis à toute allure comme si ma vie en dépendait et me cachai derrière une vieille poutre poussiéreuse.

Le fait de me cacher me rappela un jour où j'étais chez moi avec Blaise. On devait avoir six ans et on avait joué à cache-cache dans mon manoir sauf que ma mère m'avait appelé et j'avais oublié d'aller chercher Blaise. De bons souvenirs.

- Tu n'aurais pas du faire ça, s'énerva l'autre qui venait d'arriver et semblait essoufflé.

Je sortis ma baguette et la serai dans ma main. Il ne fallait pas que je le rate ou j'étais cuit.

Il semblait approcher, c'était le moment ou jamais.

Je sortis de ma cachette et lançai des sorts sur la personne qui tomba au sol visiblement assomé. Bien joué Drago !

Je rangeai ma baguette et partis en souriant.

Pdv Ginny

Mais où était-il ? Il n'était quand même pas parti en Alaska !

J'étais assez fatiguée et je n'arrêtais pas de bailler. Je ne sentais plus mes jambes mais ce n'était pas grave.

On continua de chercher Drago et on finit par enfin le trouver. Ce n'était pas trop tôt.

- Drago ! Où étais-tu passé ?

- Je vous retourne la question.

- C'est toi qui a disparu comme ça, remarqua Blaise.

- Oui c'est vrai, reconnut-il. Je suis allé voir Severus et après j'ai parlé à ma mère. Et enfin, je viens de faire une course poursuite.

- Une course poursuite ? répétai-je en me demandant de quoi il parlait.

- Oui c'était super ! Je vous raconterai, sourit-il.

- Bon je suis rassuré, tu n'as pas fait n'importe quoi. Je vais allez dormir moi maintenant. A demain, nous salua Blaise avant de disparaître dans le noir.

- Je sens que ça ne va pas te plaire Ginny mais je dois te parler d'un truc.

Je craignais le pire. Qu'est-ce qu'il allait me sortir encore ?

- J'ai dit que c'était moi qui avais tué Dorian.

J'éternuai. Super, je n'avais pas entendu Drago.

- Excuses-moi mais quoi ? Tu as dit quoi ? lui demandai-je de répéter.

- Je me suis dénoncé pour le meurtre de Dorian.

- Drago mais...

Pourquoi avait-il fait ça ? Je ne pouvais pas le laisser payer à ma place. Il fallait que j'assume mon crime. C'était de ma faute, pas de la sienne.

- Je sais que ça t'embête Ginny mais c'est normal. Je te protégerais et je n'ai pas envie que tu te fasses virer de Poudlard en plus de ça.

- J'aurai raconté toute l'histoire, j'aurai expliqué qu'il m'avait agressé et que c'était le fils des personnes de mon enlèvement. Pourquoi as-tu fait ça Drago ? murmurai-je.

- Parce que je t'aime Ginny, me dit-il en caressant mes cheveux.

Je le serrai dans mes bras.

- Merci.

Il me sourit et je l'embrassai avant de lui souhaiter bonne nuit et de retourner dans mon dortoir.

Pdv Drago

J'étais enfin dans ma salle commune mais j'avais faim. Sauf que je n'avais pas la motivation de redescendre dans les cuisines de Poudlard. Tant pis pour moi !

Je montai dans mon dortoir et vis que tout le monde dormait sauf Blaise.

- Salut ! m'exclamai-je en m'asseyant sur mon lit.

Les autres du dortoir n'eurent aucune réaction, tant mieux ! Et puis de toute façon si j'avais envie de parler fort et que ça dérangeait leur sommeil, il n'avait qu'à aller dormir sur le canapé devant la cheminée.

- Alors Drago ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Tu ne m'as pas tout expliqué.

- J'avais envie de tuer mon père a cause de toute cette histoire et même ma mère a approuvé, donc je m'en chargerais probablement quand je le verrais. Tu n'as pas à manger j'ai faim ? changeai-je totalement de sujet.

- Je crois qu'il me reste une vieille chocogrenouille quelque part.

Blaise chercha la nourriture dans ses affaires en continuant de me parler :

- Tu veux vraiment le tuer alors ?

- Il était au courant. Il m'a trahi. Mais parlons d'autres choses sinon je vais encore m'énerver et ça va mal finir.

Mon meilleur ami hocha la tête et me tendit de quoi manger.

- Je ne sais pas du tout si c'est encore bon.

- Pas grave, j'ai trop faim.

J'haussai les épaules, attrapai la chocogrenouille et l'avalai. C'était potable.

- Tu te souviens de la partie de cache-cache dans mon manoir où je t'avais oublié ?

Blaise éclata de rire.

- Oh non ! C'était un des moments les plus gênants de ma vie. Je me souviens que je suis sorti de l'armoire où je m'étais caché en criant : "j'ai gagné !" Sauf qu'il y avait ta mère dans la même pièce et que j'ai du passer pour un psychopathe.

- Surtout que j'étais allé jouer au quidditch après, ris-je à mon tour.

Je me levai et fis le tour du dortoir en réfléchissant. Ma décision était prise :

- Je crois que je vais aller au manoir, maintenant, annonçai-je.