Quand vos familles se détestent [Drinny]

Chapitre 79 Un bon début ?

Pdv Ginny

On entra à l'intérieur et je l'invitai à s'installer à table sans vraiment savoir pourquoi à table, enfin bref. Ma mère ne tarda pas à nous rejoindre et s'assit avec nous après avoir préparé du thé et sorti des biscuits ainsi que des fruits.

- Je vais peut-être aller me changer, débutai-je en me mettant debout.

J'étais toujours en pyjama, pas très approprié pour cette situation.

- Tu iras plus tard Ginny, m'ordonna ma mère en me remplissant une tasse de thé (dont je n'avais pas envie).  Rassieds-toi.

Je me retins de soupirer et m'assis à nouveau en saisissant une banane que j'épluchai à une vitesse extrêmement lente.

- Donc, reprit Narcissa. Comme je disais, Blaise m'a prévenu du comportement de Drago sauf que je n'ai pas vraiment compris ce qu'il m'a expliqué, à vrai dire, il a parlé beaucoup trop vite.

Je jetai ma banane sur la table en me disant que je la mangerai plus tard sauf qu'elle tomba sur le sol. Je n'aurai qu'à la ramasser après.

- Drago ne se souvient pas de notre relation, répondis-je en observant le fruit à moitié écrasé.

- Ginny tu pourrais faire attention quand même, s'énerva ma mère en l'attrapant pour la remettre devant moi.

- Cela veut dire qu'il se souvient de qui tu es ? continua Narcissa en fronçant légèrement ses sourcils.

- Oui mais comme de la personne qu'il détestait, avant que l'on devienne amis ou que l'on soit ensemble.

Je pris de nouveau ma banane et enlevai la poussière qui était dessus.

- Et mon amie et Baise pensent qu'on lui a jeté un sortilège ou quelque chose pour qu'il ne se souvienne plus que de notre relation, étant donné qu'il se rappelle de tout le reste, expliquai-je.

Moi-même je ne comprenais pas tout ce que je disais. Ma phrase n'était pas vraiment bien dite.

- C'est fort probable, dit-elle en hochant la tête.

Je la vis ensuite réfléchir alors je n'ajoutai rien pour la laisser tranquille.

Ma mère ne parlait plus mais elle écoutait toujours attentivement notre conversation.

- Je n'en ai guère l'envie mais je parlerai à Lucius, dès fois qu'il sache quelque chose, décida Narcissa en me fixant.

Elle me faisait presque peur à me regarder de cette façon.

- D'accord.

Ma réponse était vraiment inutile mais je ne savais pas quoi dire d'autre.

- Si vous le souhaitez, je pourrais vous accompagner.

Cette phrase était sortie toute seule de ma bouche sans que je ne puisse la contrôler. Pourquoi avais-je proposé ça ? C'était vraiment n'importe quoi dans mes pensées.

- Oh, j'avais l'intention de lui écrire une lettre, je ne désire en aucun cas le voir, mais je te remercie.

Je souris gênée. Sérieusement, j'aurai pu faire un effort et éviter mes propositions aussi stupides...

- D'ailleurs, je vais bientôt me rendre à St Mangouste pour voir Drago, veux-tu m'accompagner ?

Je relevai la tête étant donné que je venais de la baisser pour fixer le sol.

- Oui, bien-sûr même si je doute qu'il se souviendra de moi. Je vais me préparer, je reviens.

Je quittai ma chaise et montai dans ma chambre. J'angoissais de revoir Drago, je n'étais pas prête à ce qu'il soit aussi froid et distant que la veille. 

Je m'habillai en vitesse et passai ma brosse dans mes cheveux. Je faisais toujours aussi peur à voir mais c'était moins pire qu'avant.

Je me dirigeai ensuite vers ma fenêtre pour savoir si George dormait toujours dans l'herbe ou non. Et bien, c'était le cas. Il avait du se rendormir une fois que ma mère était venue nous voir.

Je pris une grande inspiration et retournai au rez-de-chaussée.

- Je suis prête.

- Tu es sûre ? s'inquiéta ma mère en me dévisageant.

- Oui.

- Vraiment ? insista-t-elle.

- Oui, répétai-je agacée.

Narcissa se leva et me rejoignit :

- Très bien, allons-y, 

Pdv Drago

Je m'ennuyais à mourir et puis j'avais chaud. Je voulais juste quitter ce lit, cette chambre et cet hôpital. Je voulais rejoindre l'extérieur. Je voulais aller mieux. Je voulais... Dormir. J'étais tellement fatigué mais je rêvais quand même de partir d'ici et de retourner chez moi.

La personne qui s'occupait de moi était détestable. Je devais boire des potions au goût infect et elle ne m'autorisait à rien faire. C'était à peine si j'avais le droit d'éternuer ou de respirer, sans exagération !

- Bonjour Drago, me salua ma mère en entrant dans ma chambre avec... Weasley. Weasley ? 

Qu'est-ce qu'elle faisait-là encore ?

- Depuis quand, tu décides de venir me voir avec Weasley ? m'exclamai-je en me redressant brusquement ce qui me fit mal au dos.

Ma mère échangea un regard avec Weasley tandis que je les observais ne comprenant vraiment rien.

- Tu veux bien nous laisser, je vais essayer ? lui demanda-t-elle.

Essayer quoi ?- 

Weasley accepta et sortit de ma chambre en tremblant légèrement. 

- Drago, comment te sens-tu ? s'enquit ma mère en s'asseyant à mes côtés.

- Ça irait mieux si tu répondais à ma question, lâchai-je.

- Tu ne t'en souviens pas, tu ne peux pas comprendre. Tant que nous abordons le sujet, te rappelles-tu cette fois-ci de la raison pour laquelle tu détestes ton père ?

Je n'arrivais pas à me concentrer et la plupart de ses mots me paraissaient flous, elle ne pouvait pas parler clairement ?

- J'ai l'impression de lui en vouloir mais je ne sais plus pourquoi.

- Ginny.

- Qu'est-ce qu'elle vient faire dans cette histoire ? Je t'assure que je n'arrive pas à comprendre. Blaise m'a déjà dit n'importe quoi hier comme quoi je l'aimais et maintenant c'est toi qui me pose des questions étranges.

Je levai les yeux au ciel avant de croiser mes mains.

- Drago, personne n'a aucune idée de ce qu'il t'est arrivé mais tu dois me croire. Et Blaise aussi.

- Je t'écoute ?

J'allais sans doute enfin obtenir des réponses.

- Je ne connais pas toute votre histoire dans les moindres détails mais je t'assure que tu aimes cette fille et c'est d'ailleurs pour cette raison que tu es en froid avec ton père. Te souviens-tu du jour où nous sommes partis tous les deux pour la retrouver car elle avait été malheureusement enlevé ?

-Je crois que ça me dit quelque chose, avouai-je.

J'étais en pleine réflexion, j'avais en tête le jour où j'avais torturé plusieurs types dans une sorte de vieille maison pour sauver et venger... Weasley ? 

- Tu pourrais m'en dire plus ? l'invitai-je à poursuivre.

- Je pense que ce serait mieux si tu en discutais avec Ginny.

- Oui sans doute, acceptai-je.

Elle sourit faiblement avant de se diriger vers la porte. Quelques secondes plus tard, Weasley entra. Peut-être allais-je enfin comprendre quelque chose...