Chapitre 67 Retournement de situation

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Pdv Ginny

Bon, je devais retrouver Blaise. Seulement, je n'allais pas interrompre le cours auquel il assistait. Sauf que c'était une affaire très urgente, on devait empêcher Drago de faire n'importe quoi. Donc j'avais le droit de déranger le cours !

Je rejoignis la salle de classe où se trouvait Blaise. Il fallait que je trouve une idée pour lui faire quitter le cours. Quelque chose de crédible.

Je frappai trois coups à la porte avant d'entrer. Tous les regards se tournèrent vers moi une nouvelle fois. Je connaissais la plupart des élèves de cette classe surtout les Gryffondors mais ça n'expliquait pas ma présence en ce lieu. Le professeur arrêta de parler pour me fixer intrigué.

- Bonjour, excusez-moi d'interrompre le cours mais on m'a chargé de venir chercher Blaise Zabini. Il avait rendez-vous depuis plus d'une demi-heure et il a sans doute oublié.

Blaise me regarda en fronçant les sourcils tout comme le professeur.

- Quel genre de rendez-vous ? s'enquit-il.

- Ah oui ! s'exclama Blaise en se tapant le front.

Super ! Il avait enfin compris mon plan ! Ne restait plus qu'à convaincre le professeur.

- Il me semble que le directeur souhaite le voir, expliquai-je.

- Et bien allez-y mais faites vite, accepta-t-il sans grande conviction.

J'eus envie de sourire mais je me retins pour ne pas gâcher notre plan. Blaise regroupa ses affaires avant de se lever et de me rejoindre pour qu'on puisse quitter la salle. Une fois qu'on fut plus loin dans le couloir, je ne pus m'empêcher d'éclater de rire.

- Alors soit c'est Drago qui déteint sur toi ou soit c'est toi qui déteint sur lui, remarqua Blaise.

- Ça doit être les deux ! répondis-je en reprenant mon sérieux.

- Et bien il y a des fois où vous êtes assez étranges tous les deux, même souvent.

- Oui je sais.

- Sinon pourquoi tu nous fais sécher les cours ? reprit-il.

- Tout à l'heure mon prof a débarqué en nous annonçant que la porte de son bureau avait été fracassée cette nuit. J'en ai conclus que c'était Drago et qu'il était sans doute parti à l'aide de la poudre de cheminette. Ensuite j'ai fait en sorte que le prof me vire de cours pour venir te chercher et aller vérifier. Donc on n'a qu'à s'y rendre pour savoir.

J'avais peut-être dit ça un peu rapidement. Pas sûr que Blaise avait tout compris.

- Euh d'accord, je veux bien de te croire mais si jamais c'est le cas on fait quoi ? On va chercher Drago ?

- Oui pourquoi pas.

Je marchais d'un pas accéléré dans les couloirs de Poudlard toujours accompagnée de Blaise, j'espérais ne pas croiser de professeurs ou d'autres personnes indésirables. Après tout, j'étais censée être en cours...

- J'espère qu'il n'est pas déjà trop tard, soupira Blaise en descendant les escaliers.

- Essayons de rester optimiste. Ça pourra sûrement nous aider.

On arriva enfin devant le bureau. En effet, la porte était totalement détruite. Heureusement que c'était un objet et qu'elle ne ressentait pas de sentiments sinon elle aurait eu drôlement mal. Drago devait être vraiment énervé.

J'entrai tranquillement dans la pièce et l'observai vaguement.

- Ça sent le rat mélangé au chocolat, constata Blaise en grimaçant.

- Ce bureau me donne des frissons, murmurai-je.

Il y avait très peu de lumière car la seule fenêtre présente était minuscule et un rideau couleur pourpre la recouvrait. Sans compter les crânes alignés sur des étagères. Ça me répugnait.

Je m'approchai de la cheminée et vis la poudre de cheminette à disposition. Parfait ! On allait pouvoir y aller.

- On y va ? demandai-je confirmation à Blaise.

Il hocha la tête mais on n'eut pas le temps de faire autre chose de plus...

- Accio ! cria une voix derrière nous.

Je me retournai brusquement suivie de Blaise.

- C'est la fête ici à ce que je vois, mais rassurez-vous ça ne va pas durer, continua la personne inconnue, la poudre de cheminette dans sa main droite.

Pdv Drago

Ça ne faisait que quelques secondes que nous partagions la même pièce mais j'avais déjà des envies de meurtre. Surtout en voyant cet espèce de sourire narquois qu'il arborait comme s'il se sentait supérieur. Peut-être que je lui ressemblais d'un point de vue physique, mais intérieurement on n'avait pas beaucoup de points communs. Ça, c'était sûr.

Je pris la décision de répondre enfin à la question de mon père :

- Ouais ! Je me suis levé aux aurores car je ne savais pas quoi faire. Ça dérange peut-être ?

Ma voix était glaciale encore pire que l'atmosphère qui régnait dans cette pièce. Jamais je n'aurai pensé me retrouver dans une situation dans le genre mais maintenant que j'y étais, je devais accomplir ce que je voulais.

- En tout cas je suis ravi de constater que vous êtes encore en vie. Je ne pensais pas que vous survivriez aussi longtemps, poursuivit mon père.

- Oui et bien moi j'en connais un qui ne va pas survivre longtemps, répliquai-je.

Je voulus sortir ma baguette sauf que je ne la trouvai pas. Je ne l'avais quand même pas perdue ou oubliée quelque part ? Comment est-ce que j'allais pouvoir m'en sortir ?

- On fera les présentations quand on aura plus de temps alors, conclut mon père en ignorant ma remarque. J'ai une proposition à vous faire.

Qu'est-ce qu'il allait encore nous sortir ? Je craignais le pire.

- Vous savez, il n'est jamais trop tard pour revenir en arrière. Je ne dis pas que toutes vos erreurs seront pardonnées mais le maître sera ravi de vous avoir de nouveau dans ses rangs. Il est tant pour vous d'effacer toutes vos fautes commises n'est-ce-pas ?

Il avait vraiment de la chance que je n'ai pas ma baguette sur moi.

Ma mère éclata de rire en levant les yeux au ciel :

- Essayes-tu de nous acheter Lucius ? Je ne pensais pas que tu puisses tomber encore plus bas.

- Et moi que tu étais devenue aussi insensée.

- Insensée ? répéta ma mère. Comme quand j'ai pris la décision de t'épouser je présume ? Avec le temps tu as de plus en plus changé sûrement sans t'en apercevoir. Ta soif de cupidité et de pouvoir t'a transformé jusqu'à ce que tu deviennes tellement malsain. Tu pensais être supérieur mais ouvres les yeux, tu n'es rien et tu ne seras jamais rien. Et pas qu'à mes yeux.

J'étais toujours en train de chercher ma baguette du regard mais je m'arrêtai après avoir entendu ma mère. Ça avait le mérite d'être clair au moins.

Mon père ne savait pas quoi répondre ce qui me fit sourire. J'avais rarement eu l'occasion de le voir comme ça et c'était plutôt plaisant. Il ne me restait plus qu'à retrouver ma baguette avant d'agir sauf que ça ne se passa pas comme prévu car le seigneur-des-ténèbres entra dans le salon, sourire cruel aux lèvres.

Quand vos familles se détestent [Drinny]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant