Chapitre 83 Souvenirs d'une relation

183 22 7
                                    


Pdv Drago

J'eus la bonne surprise de voir Ginny à mon réveil. En effet, j'avais vraiment envie de discuter avec elle et le fait de savoir qu'apparemment elle aussi, me fit plaisir.

- Bonjour, les saluai-je en m'asseyant dans un fauteuil.

Ils me répondirent en chœur, puis Blaise partit pour nous laisser tranquille et tous les deux. Je le comprenais. Ça devait être délicat de rester avec nous surtout que nous allions parler de sujets dont il n'était pas concerné.

- Tu vas bien ? commença Ginny. J'ai été surprise de savoir que tu étais déjà sorti de St Mangouste.

- Oui, c'est compliqué. Et non je suis assez fatigué et je n'ai aucune force.

- J'imagine... J'étais ravie de savoir que tu voulais me voir, changea-t-elle ensuite de sujet.

- Oui, j'avais envie que nous discutions. Je veux savoir tout ce qu'il s'est passé entre nous, j'en ai assez d'être dans l'ignorance et de me souvenir de rien.

- Ça peut se comprendre. Ne t'en fais pas, je répondrai à toutes tes questions et j'essayerai d'être la plus claire et précise possible.

J'hochai la tête de haut en bas avant de m'installer plus confortablement dans mon fauteuil. J'avais déjà mal au dos, mon lit était beaucoup plus confortable. 

- Très bien. Alors... 

Elle réfléchit un instant avant de poursuivre son récit :

- Je m'étais donc arrêtée au jour où nous, nous étions embrassé pour la première fois. Après ça, nous étions en froid et nous ne nous sommes pas parlé pendant plusieurs jours. Puis, j'ai fini par t'écrire une lettre où je te demandais des explications. Et c'est ainsi que nous avons continué de communiquer et de rester amis jusqu'au jour où il y a eu le bal de Noël du tournois des trois sorciers.

Étonnement, je m'en souvenais de ce bal. Même d'un certain moment. Enfin, je n'en étais pas tout à fait sûr...

- Je suppose que nous y sommes allés ensemble ? déduis-je.

- Exact ! Tu m'avais invitée.

- Je me trompe peut-être, mais il n'y a pas ton abruti de frère qui est venu gâcher un moment que nous partagions tous les deux ?

Elle me fit de gros yeux, comme si elle était étonnée.

- Oui ! Tu t'en souviens ? se réjouit-elle.

- Apparemment oui, souris-je légèrement.

Elle me fit également un grand sourire.

- Et après nous sommes sortis ensemble. Et pendant les vacances d'été, nous, nous écrivions toujours des lettres sauf que ton co... ton père, reprit-elle, l'a découvert et il t'a interdit de me revoir et il me semble que ta mère t'a dit de faire ce que tu voulais.

Et dire que je m'étais comporté d'un manière stupide avec ma mère alors qu'elle avait toujours été de mon côté...

- Ça ne m'étonne pas de lui. C'est pour cette raison que je le déteste autant ? m'enquis-je.

- Euh... Pas vraiment. Il y a d'autres raisons.

- D'accord. Je t'écoute pour la suite.

Je fis craquer mes doigts avant de poser mes mains sur l'accoudoir du fauteuil.

- Nous avons continué de nous voir au bout d'un certain temps et je l'ai aussi appris à mes parents qui semblaient contents car j'étais heureuse. Ensuite, après le début de ta sixième année, tu m'as demandé qu'on fasse une pause dans notre relation. Nous ne nous sommes donc plus parlés jusqu'au jour où j'ai été à l'infirmerie, que tu m'as écrit une lettre etc. C'est une longue histoire mais en tout cas ce qui a changé notre vie c'était avant de retourner à Poudlard pour ma sixième année et toi ta dernière. Je me suis faite enlevée et tu as voulu me retrouver donc tu as quitté le manoir accompagné de ta mère.

J'en avais de vagues souvenirs. Mais en particulier le moment où j'avais torturé des hommes dans une sorte de vieux manoir. C'étais sans doute les agresseurs de Ginny.

- Après que vous m'ayez retrouvée, nous sommes retournés à Poudlard et nous avons appris par un élève nommé Dorian que ton père était au courant de l'endroit où je me trouvais, qu'il t'en voulait beaucoup de m'aimer et que tu l'avais beaucoup déçu. Et c'est d'ailleurs à cause de tout ça que tu lui en veux autant. Enfin, il me semble. Ah oui et mon enlèvement était une sorte de plan pour savoir comment tu réagirais ou je ne savais quoi.

Tout devint plus clair dans mon esprit. Ces histoires d'enlèvement, de plan. Ainsi que la raison pour laquelle j'en voulais à ce point à mon père.

- Merci de m'avoir aider à m'en rappeler. Et, je regrette de ne pas m'être souvenu de notre relation. Ça a du te faire beaucoup de peine.

- Ce n'était pas de ta faute Drago. Tu n'as pas à t'en vouloir.

C'était sans doute la vérité mais je ne pouvais pas m'empêcher de me sentir tout de même responsable. 

En tout cas, j'avais plutôt besoin d'être seul. Pour réfléchir à tout ça mais aussi pour me reposer car ma fatigue se faisait de plus en plus forte.

- Tu veux que je te laisse ? me demanda-t-elle en passant nerveusement sa main dans ses cheveux.

- Si ça ne te dérange pas. Ce n'est pas contre toi mais j'ai envie d'être seul pour penser à tout ce que tu viens de me dire. 

- Je comprends, je vais te laisser.

Elle se leva en douceur avant de me dire d'une façon hésitante :

- Et bien, à bientôt.

- N'hésite pas à revenir quand tu veux, lui proposai-je sincèrement tout en espérant qu'elle accepterait.

  Elle avait l'air ravie.   

- Ce serait avec plaisir.

Je la saluai une dernière fois puis Ginny partit.


Pdv Ginny

J'étais vraiment heureuse. Heureuse que Drago se souvienne de la plupart de notre histoire. Heureuse qu'il aille un peu mieux que les jours précédents.

Bien-sûr, je ne pouvais pas me réjouir trop vite, on ne pouvait jamais deviner ce qui allait nous tomber dessus ni de quoi était fait le lendemain.

J'avais envie de me rendre au chemin de traverse avant de rentrer chez moi. Je pouvais en profiter car j'étais seule et que personne ne pouvait me surveiller, sinon ma mère n'aurait jamais voulu que je m'y rende sans quelqu'un pour m'accompagner estimant que c'était dangereux. Sauf que ça m'était égal et que j'avais envie de marcher quelques instants.

Une fois arrivée, je me mis donc en marche. Tout était calme. Il n'y avait pratiquement personne ce qui était plutôt étonnant comparé à quelques années auparavant où les rues et magasins étaient bondées. Mais après tout, plus rien n'était comme avant...

Après une dizaine de minutes, je vis une personne que je n'avais absolument pas envie de voir. Sauf qu'il était trop tard pour faire demi-tour. Cette personne avait déjà remarqué elle aussi ma présence et semblait bien décidée à me "parler"...

Quand vos familles se détestent [Drinny]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant