Chapitre 77 A la recherche d'explications

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Pdv Ginny

- Drago ?

Je ne savais pas quoi dire d'autre. J'étais vraiment perturbée.

- Quoi ? me répondit-il toujours aussi froidement.

C'était trop pour moi, trop dur à supporter. Je préférais partir.

Je sortis donc de la chambre sans un mot et marchai à toute allure dans le couloir pour rejoindre les escaliers. J'avais même totalement oublié Hermione qui tentait de me rattraper en courant à moitié derrière moi. Elle ne devait sans doute rien comprendre. 

- Ginny qu'est-ce qu'il se passe ? Attends-moi ! 

Je descendis les escaliers à toute vitesse mais Hermione finit par me rattraper et s'arrêta devant moi pour bloquer le passage.

- Explique-moi ! insista-t-elle voulant visiblement savoir ce qu'il m'arrivait.

- Rien. Je veux rentrer chez moi.

- Ne me dis pas qu'il n'y a rien quand on voit l'état dans lequel tu es...

J'observai le sol avec un profond désespoir.

- Je crois que... Que... Drago ne se... Ne se souvient pas de moi, tremblai-je.

Je sentais que les larmes commençaient à me monter aux yeux.

- Comment ça ? 

- Il m'a appelé Weasley et m'a parlé froidement... Comme si... Comme s'il ne se souvenait pas de tout ce qu'il s'était passé entre nous, fondis-je en larmes en m'asseyant sur les escaliers.

J'étais en plein milieu du passage mais de toute façon je m'en fichais et il n'y avait plus personne à cette heure-ci, enfin presque. Hermione s'assit à côté de moi.

- Peut-être que ça va lui revenir. Il vient tout juste de se réveiller après tout.

J'hochai la tête de gauche à droite. Combien y avait-il de chance pour qu'il s'en souvienne ? 

- Qu'est-ce qu'il vous arrive ? nous questionna Blaise en débarquant de nulle part.

On devait avoir l'air stupide sur nos escaliers. En tout cas, je n'avais pas envie d'expliquer la situation alors je laissai Hermione le faire.

- Ginny vient d'aller voir Drago sauf qu'apparemment il ne se rappelle plus de leur relation.

J'étais toujours tête baissée et cachais à présent mon visage à l'aide de mes mains.

- Je m'apprêtais à aller le voir mais je ne m'attendais pas à ça. Il n'y a que Ginny dont il se souvient plus ?

- Je n'en sais rien mais il se souvient de moi ! intervins-je agacée. Il m'a appelé par mon nom, c'est juste tous nos moments partagés ensemble et notre relation qui ne semblent pas lui revenir en mémoire ! 

- C'est peut-être volontaire car c'est bizarre qu'il n'y ait que ça dont il ne se souvienne pas.

Je ne comprenais rien à ce qu'il disait.

- Comment ça ? m'enquis-je en essuyant mes yeux.

- On lui a peut-être jeté un sortilège pour qu'il ne se souvienne plus de ce qu'il ressentait pour toi, comprit Hermione.

- Oui sans doute, approuva Blaise.

Je me relevai pour m'appuyer contre la rambarde verte et poussiéreuse.

- Mais qui ? continua mon amie.

- Aucune idée, il y avait beaucoup de monde qui n'appréciait pas la relation de Ginny et de Drago.

Je les écoutais sans rien dire, je n'avais pas la force de prononcer ne serait-ce qu'un mot.

- Comme le père de Drago, lâcha Hermione en se levant à son tour.

- Je ne pense pas qu'il aurait pu faire ça. Il faudrait en parler à Narcissa en tout cas, décida Blaise.

Je mourrais d'envie de rentrer chez moi, de m'allonger sur mon lit et de disparaître sous ma couette pour ne jamais en ressortir.

- Oui, bien-sûr. Ginny, tu veux qu'on rentre ? reprit Hermione.

- J'aimerais bien oui. J'ai besoin d'être tranquille et de me reposer, acceptai-je.

- Moi je vais aller voir Drago, je vous tiendrai au courant, à plus tard.

Blaise partit à l'étage tandis que je continuai mon chemin avec Hermione, en silence.


Pdv Drago

J'étais tellement fatigué, j'avais comme une impression de m'être pris un poids sur la tête.

- Salut Drago, commença Blaise en entrant dans ma chambre.

Je n'avais aucune force nécessaire pour répondre alors je bougeai vaguement la tête en guise de réponse.

- Content de voir que tu es réveillé.

Il s'assit dans un fauteuil à côté de moi, devant la fenêtre.

- J'ai croisé Ginny juste avant de venir.

Qu'est-ce qu'il avait à me parler de Weasley ? Déjà que je n'avais pas compris la raison de sa présence étant donné que nous, nous détestions. 

- Super ! ironisai-je en fermant les yeux.

- Tu ressens quoi vis-à-vis d'elle ? 

- Je ne l'aime pas ! Pourquoi tu me parles d'elle ? 

- Si, tu l'aimes, soupira-t-il.

Qu'est-ce qu'il avait consommé pour dire des choses aussi stupides ?

- Je ne crois pas non.

- Tu ne t'en souviens pas c'est tout...

Je rouvris les yeux et me redressai. 

- Je ne comprends strictement rien à ce que tu veux me dire.

- Je vais te laisser, je pense que tu as besoin de repos, je reviendrai demain.

Il sortit sans me laisser le temps de répondre alors que j'avais pleins de questions tandis que je fronçai les sourcils. J'aimais Ginny Weasley ? Comment était-ce possible ? Nos deux familles se détestaient non ? Oh et puis je n'avais pas envie de réfléchir, j'était trop fatigué. 


Pdv Ginny

Arrivée chez moi, je montai directement dans ma chambre et fermai la porte. J'avais pleinement conscience que personne n'allait me laisser tranquille mais je m'en fichais. Je me déshabillai et enfilai un pyjama avant de me mettre entièrement sous ma couette.

J'entendis des coups frappés à ma porte alors je m'énervai un peu trop :

- LAISSEZ-MOI TRANQUILLE ! hurlai-je.

La ou les personnes qui voulaient entrer dans ma chambre n'insistèrent pas et je pus enfin être seule.

 Si c'était réellement quelqu'un qui avait jeté un sortilège à Drago pour qu'il oublie notre relation, j'allais lui faire payer. Quand je saurai son identité évidemment. Décidément, on ne pouvait jamais être heureuse dans cette vie. Il y avait toujours des problèmes ou des choses pour nous gâcher la vie...

Je n'avais pas envie de dormir, absolument pas. Ni de rester éveillée. Je ne savais pas ce que je voulais en fait. J'avais envie d'oublier toute cette histoire mais c'était impossible. 

- Ginny ?

Je reconnus la voix de mère. Elle venait apparemment d'entrer dans ma chambre.

Je ne fis plus aucun mouvement pour faire semblant de dormir. 

Elle éteignit la lumière et repartit. Au moins, elle avait cru que je dormais.

Je lâchai un long soupire avant de fermer les yeux. J'en avais tellement marre de cette vie.

Quand vos familles se détestent [Drinny]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant