Heart's Mechanic - Saison 2

98 - LEONHARD

Planqué dans le vestiaire, je m'insulte mentalement dans une longue litanie moralisatrice pour m'apprendre à avoir des pensées pareilles à propos de la jeune femme - c'est la stagiaire d'Eldridge, bougre d'âne ! Tu devrais avoir honte !! Ok ça fait un bail que t'as pas vu une fille à poil, mais de là à commencer à trouver la première jeune femme qui passe un peu à ton goût, faut quand même pas pousser !! Un peu de tenue, on n'est pas des bêtes ! J'enfile mon pull avec difficulté - je me suis fait mal aux côtes à m'agiter comme un con... et je sens que le sang a finalement recommencé à couler sur ma tempe. Merde... si je pouvais éviter de tacher mon pull, ce serait pas mal.

Bon ! En tout cas, la jeune femme a eu l'air contente que je la complimente - pour ne pas dire qu'elle avait carrément l'air sur le point d'exploser de joie. J'ai bien vu qu'elle se retenait pour garder une mine composée et normale - mais elle était juste beaucoup trop contente. Quelque part, je me sens un peu coupable de l'avoir brimée comme ça - je sais que c'est ma faute si elle évite toute démonstration trop virulente à présent... raaah, c'est compliqué.

Quand je retourne dans le bureau, la jeune femme a tout rangé et est assise au bureau que lui a fait installer Eldridge. Ses lunettes lui ont laissé des marques autour des yeux, et bêtement, pour continuer sur ma lancée, je trouve ça plutôt... mignon. Mais c'est pas vrai, faut que j'aille me faire soigner, ça va pas bien moi aujourd'hui !!

- Bon... euh... Je vais passer au service médical pour... enfin voilà, marmonnais-je en désignant ma tempe abîmée. Je reviens pour entrer les jeunes amplifiés demain... donc... à demain.

Eeeet la médaille du plus grand orateur du siècle est attribuée à Leonhard Steinberg, bravoooooo...