37 - LEONHARD

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Froid, méthodique, mais énervé, le médecin met immédiatement sa stagiaire au parfum, et entreprend de pratiquer un scan rapide de mes côtes pour déterminer celles qui ont été touchées, avant de commencer à appliquer des compresses réfrigérantes réfrigérante. Il est concentré sur ce qu'il fait, mais clairement toujours en colère, et marmonne une litanie incompréhensible qui ne chante clairement pas mes louanges. Les compresses sont glacées, la morsure du froid est immédiate - je reprends conscience en sursaut, et je me redresse vivement... avant d'étrangler un grognement de douleur.

- Pas de mouvement brusque, pour l'amour du ciel !! s'insurge Eldridge en me poussant pour que je me rallonge dans le fauteuil. Bon, trois côtes cassées, vous en avez pour deux bonnes semaines de repos forcé - et encore heureux que quasiment tous vos organes internes soient artificiels, sinon bonjour les dégâts !! Et heureusement, vous avez aussi la tête dure - pas d'hémorragie, pas de fracture. Le trauma est léger, il ne devrait pas y avoir de séquelles. Commandant, quel jour sommes nous ?... demande sèchement Edridge.

Hein ?...

- Euh... le 16 décembre ?... marmonnais-je, encore un peu sonné.

- Vous voyez ?... Quand je vous disais qu'il avait le crâne dur, rétorqua Eldridge aussi sec, clairement pas à mon intention.

Je suppose qu'il a continué à m'assaisonner devant sa stagiaire, même après que j'ai perdu connaissance.

- Et ne bougez plus maintenant, miss Barns essaye de s'assurer que votre bras demeure en bon état de fonctionnement, essayez de lui simplifier un peu la tache, pour une fois ! aboie le médecin, tout en se rapprochant pour examiner mon arcade fendue. Et on peut savoir contre quel amplifié vous avez eu la glorieuse idée de vous battre comme ça ?... ajoute t-il en désinfectant la plaie.

Je sursaute et je siffle de douleur - ça brûle sa connerie !! Mais à sa question, j'oublie bien vite la douleur et je me redresse un peu pour croiser son regard.

- Carter.

Le médecin était sur le point de m'engueuler parce que j'avais bougé – mais quand je lui lâche le nom honni, il ravale sa remarque... et recommence à essuyer le sang qui a coulé le long de mon visage, avec des gestes peut-être un tout petit peu moindre brusques.

- Je croyais qu'il ne devait plus quitter l'Europe, lâche t-il d'un ton soigneusement neutre.

- Ouais. Moi aussi, répondis-je, avant de me rallonger dans le fauteuil pour laisser miss Barns s'occuper de mon bras.

Et en parlant de miss Barns !!

- Je vous dois une douche froide, lâchais-je à son attention, l'air de rien.

Heart's Mechanic - Saison 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant