Heart's Mechanic - Saison 2

45 - LEONHARD

A ma dernière réponse, la miss semble en avoir terminé avec ses questions - si j'avais su qu'il suffisait de lui réponde pour avoir la paix... j'aurais fait son putain d'entretien, et je ne l'aurais pas revue de sitôt. Au lieu de ça, je me retrouve à la fréquenter quasi quotidiennement depuis qu'elle s'est invitée dans ma vie - tu parles d'un epic fail... ça m'apprendra tient. Les couloirs sont plutôt déserts - à cette heure-ci, tout le monde est à son poste. Je suis néanmoins assez étonné de ne pas encore avoir croisé le chemin de Ross - cette bonne femme a un vrai radar pour trouver ses patients au moment le plus inopportun. L'étudiante fait exprès d'accorder son pas avec le mien, et je l'avoue, je n'en mène pas large - comme prévu les anti-douleurs ne me font aucun effet... et j'ai vraiment du mal à marcher et respirer en même temps.

Je réponds à la jeune femme par un grognement - j'arrive déjà pas à respirer, je vais pas en plus parler. En bonne escorte bien sage, elle a pris le chemin de l'infirmerie - mais moi, je ne l'entends pas tout à fait de cette oreille, et je prends la direction des vestiaires sans lui demander son avis. Avec toutes ces émotions, je ressens plus que de coutume le manque d'alcool et de nicotine - j'ai bien été obligé de réduire mes consommations depuis que je passe mes journées sur la base, et si je me rattrape sur le whisky dès que je suis chez moi, la clope... Je m'en grille une en pause déj' en général, mais là, c'est au-delà du manque de nicotine. J'ai besoin d'aller prendre un peu l'air, même s'il fait moins mille dehors.

- Je connais le chemin... miss Barns, lâchais-je d'une voix rauque en bifurquant. Vous pouvez rejoindre Eldridge. Moi j'ai bien l'intention de m'en griller une avant d'aller tuer le temps dans un lit d'hôpital, grommelais-je en me traînant plus qu'en marchant dans le couloir.