Chapitre 93

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Je finis par me réveiller. Quelqu'un m'avait portée jusqu'à ma chambre et m'avait allongée sur mon lit. En m'entendant remuer mes amis et mes parents se rapprochèrent et me dévisagèrent inquiets.

« Abrielle ? Tout va bien ?»

Je me redressais et hochais la tête. Je me sentais bien. Mon corps était plus léger que d'habitude comme si je venais de me réveiller d'une longue nuit sans rêve.

« Ai-je dormi longtemps ?
-Non, à peine une demi-heure.
-Tu nous as faits vraiment peur tu sais... »

Je me tournais vers Noah me souvenant d'un coup de ce qu'il m'avait dit.

« Noah. Tu as dit qu'on avait reçu un message. »

J'attendais sa réponse suppliante. Je ne pouvais pas y croire. C'était trop beau. Je n'avais pas eu de chance avec Liam mais peut-être que cette fois...

« Il est en vie Abrielle... »

Sa voix était extrêmement douce. Il avait parlé ainsi pour ne pas me brusquer et pour éviter que je m'évanouisse de nouveau. Cela n'allait pas se produire. Mon moment de faiblesse était passé et je sautais sur mes jambes. Mon cœur se mit à battre la chamade. C'était impossible. Je soufflais tout l'air qui se trouvait dans mes poumons et je n'arrivais plus à arrêter de sourire. Je me mis même à pleurer à chaudes larmes. Il me fallut quelques secondes pour m'en remettre.

« Comment ? Où ?»

Noah s'assit en face de moi sur le lit tandis que ma mère prit ma main dans la sienne et se mit à caresser ma paume avec douceur.

« On ne sait pas exactement comment il a fait mais il a réussi à nous contacter. Timéa est partie retrouver les cobras pour le localise et le libérer.

-Ramenez le. »

Point de vue d'Alexy :

Je hurlais à pleins poumons. La douleur était insoutenable. L'électricité me parcourait le corps et j'avais l'impression de brûler de l'intérieur. Cela faisait des mois que ça durait mais il n'avait pas l'air de s'en lasser. Le voir sourire m'emplissait de rage et si j'avais pas été attaché je lui aurais arraché le cou. Je voulais rester de marbre et ne rien laisser paraître quant à la douleur qui me donnait envie de crever mais je n'y arrivais pas.

Je ne pouvais rien faire. La douleur était tout ce que je voyais. J'ai cru que ma dernière heure allait arriver maintes fois mais cela ne s'est jamais réalisé malgré mes supplications. Quand il activait la machine je n'étais plus un homme. Je n'étais qu'un animal contraint de survivre. Le plus étrange était que j'avais l'impression que mon corps ne m'appartenait pas. Je sentais parfaitement la douleur mais contrairement à ce que je crus mon mental ne fut pas atteint.

J'avais du mal à tenir debout quand on me jetait dans ma cage. J'étais à bout de forces et épuisé et j'avais honte de ce que je devenais. Qu'est-ce qui m'arrivait ? Mon corps ne suivait plus et c'était ce décalage qui me détruisait. Je ne pouvais pas être faible. Je devais vivre. Je devais sortir d'ici. Je devais la voir. Je devais être là pour la soutenir.

Pas une seconde ne passait sans que je pense à Abrielle. Avant ce jour j'avais fait des rêves où je l'embrassais et la prenais dans mes bras mais à présent j'étais devenu complètement dépendant. Je la voyais tous les soirs où on me laissait dormir. C'était grâce à elle si je tenais encore. Je m'accrochais à son visage et à la manière dont nous nous étions battus ensemble. Je comptais sortir d'ici. Je comptais retrouver les cobras. Je comptais tuer leur nouveau chef et retrouver ma place mais je comptais surtout la retrouver. J'ignorais comment ces sentiments étaient arrivés mais j'en devenais fou.

Princesse cachéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant