Chapitre 91

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Quelque chose n'allait pas. Les hommes de Gaspard étaient bien trop nombreux. C'était une véritable armée alors que nous nous attendions à seulement une dizaine d'hommes. Les cobras étaient clairement en sous nombre et petit à petit nous fûmes encerclés. Noah se posta devant moi comme pour me protéger de son corps mais je le repoussais. Je me débrouillais mieux que lui. La colère ne m'aveuglait pas. Les cobras avaient formé un cercle près à se défendre en cas d'attaque.

Soudain j'entendis une porte s'ouvrir et des pas se rapprocher. Je me tournais vers la source du bruit et les hommes de Gaspard se décalèrent afin de laisser passer leur maître. Ce dernier me trouva du regard en l'espace de quelques secondes et me sourit de façon machiavélique. Tout on corps eut la chair de poule. Je l'avais reconnu avant même de le voir.

« Abrielle. Quel plaisir de te revoir. Je savais bien que nos chemins allaient se croiser de nouveau mais je ne t'attendais pas de sitôt. »

Tout le monde se tourna vers moi. J'avais perdu mon arme. Je ne savais pas quand mais je ne m'en étais servie que pour assommer les assaillants. Très vite je me suis rendu compte que je me débrouillais mieux les mains vide mais à présent je regrettais de ne pas l'avoir gardé.

Je tremblais. La scène de Liam me revint en mémoire et je vis le pistolet dans les mains de Gaspard. Je ne pouvais pas laisser l'histoire se reproduire. Je devais les sauver. Rapidement je m'avançais vers Gaspard. J'étais heureuse de ne pas m'être figée comme la dernière fois mais mon cœur battait trop vite pour que je me sente vraiment soulagée.

Les hommes de Gaspard attrapèrent les Cobras qui bougeaient trop à leur goût et les ruèrent de coups jusqu'à ce qu'ils arrêtent de bouger. Les autres restaient de marbre mais je voyais bien qu'ils se sentaient honteux et qu'ils voulaient faire la peau des hommes qui avaient osé les toucher. Quant à moi je n'étais pas assez forte pour rester de marbre. Je croyais que ces derniers jours j'avais réussi à prendre le dessus sur mes émotions mais je me rendis douloureusement compte que c'était faux. Je me tournais vers Gaspard suppliante :

« Stop ! Ne leur fais pas de mal !»

Je n'arrivais à penser qu'à une seule chose : c'est ma faute. Tout comme Liam je suis celle qui les ai fait venir ici. Tout est ma faute. Gaspard me regarda amusé tandis que ses hommes continuaient à mal traiter mes alliés. Je ne pouvais pas supplier. J'étais une princesse. Je refoulais mon envie de crier et retrouvais mon sang-froid contre toute attente :

« C'est moi que tu veux. Je suis là. Laisse-les partir à présent. »

Gaspard finit par faire signe à ses hommes d'arrêter. Je me forçais à ne pas le lâcher des yeux. Alexy n'avait pas bougé. Je sentais bien qu'il voulait brûler les lieux mais il se contrôla sachant que ce n'était pas le bon moment. Quant à Noah il fixait Gaspard comme hypnotisé.

« Notre querelle ne les regarde pas.
-La ferme, Abrielle. »

Je me tournais vers Alexy surprise. Il n'y avait aucun sentiment dans sa voix et pourtant mon cœur avait oublié de battre.

« Ne commence pas à jouer l'héroïne tragique. C'est pitoyable. »

Je souris avec douceur. Il me disputait parce qu'il savait que ce n'était pas la bonne solution. Je n'allais jamais en sortir en vie et pourtant il aurait fait exactement la même chose que moi.

C'était moi qui les avais tous entraînés dans cette histoire. J'avais été égoïste encore une fois et je devais réparer mon erreur. Je pensais vraiment que ça allait marcher. Tout était trop facile mais j'avais hâte de venger Liam. Cette pensée effaça mon sourire. Je n'allais pas mourir. Pas seule.

Princesse cachéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant