- Tu es vraiment sérieuse ?
- Me dis pas que t'y as pas pensé, je te croirais pas...
Il baissa la tête, vaincu. Il y avait aussi réfléchi, et c'était la solution la plus probable. De toute façon il était persuadé que sa meute n'y était pour rien, il l'aurait su. Cependant c'était quand même frustrant de penser que ceux qui étaient censés les protéger n'étaient pas capables de gérer leurs troupes.
- Tu penses que Dwayne est dans le coup ? L'interrogea Tori.
- Clairement je pense pas et j'espère pas...
Il avait beau être insupportable et exigeant, le grand chef des traqueurs de l'Ohio n'était pas comme ça. En plus il était un maniaque des procédures, sans compter qu'il était méticuleux comme personne. A côté de ça, il savait être drôle de temps en temps.
Tori avait pu en avoir un aperçu quand elle l'avait rencontré la première fois et quand elle avait été convoquée avec l'aor yfir. Elle avait découvert différents aspects de sa personnalité depuis son arrivée. Elle ne le connaissait pas bien mais elle avait des difficultés à l'imaginer trahir le serment des veiors.
Elle avait découvert il n'y a pas longtemps que les traqueurs prêtaient en effet serment. Peu importait si les recrues avaient passé leur enfance dans cet univers étant des andyrs, ou des nouveaux. Un des morts de ce matin était un humain pur et dur, qui avait quitté les marines. Il avait épousé une métamorphe et avait été mis au jus de l'existence d'une race différente des humains habituels.
Il avait eu le droit à un entraînement intensif, en complément de celui de l'armée. Il avait dû apprendre à palier à son manque de pouvoirs pour réussir à se mettre au niveau des métamorphes. Ça avait été loin d'être facile, il y avait passé des années.Le serment consistait à promettre de protéger les humains et les êtres surnaturels des uns des autres, contribuer à ce qu'ils vivent en paix. Pour ce faire il valait mieux que le humains ne soient pas au courant de l'existence de leurs frères. Certains traqueurs pouvaient sûrement penser que ce n'était pas le bon moyen, mais ils avaient juré de préserver le secret. Ils ne pouvaient pas se défaire d'un tel fardeau.
La française trouvait par contre abominable, si c'était bien des veiors qui étaient responsables, de faire mourir plusieurs des leurs pour une mission. C'était égoïste, même si c'était pour couvrir leurs traces.
En effet, douter des veiors était facile mais sachant qu'ils avaient sacrifié des leurs, les suspicions pouvaient être écartées. Néanmoins Astoria ne voyait pas qui d'autre aurait fait le coup.
Elle avait appris il y a peu que la maison centrale des veiors du pays était à Washington. En y réfléchissant c'était plutôt logique, seuls le Président et le vice-président des Etats-Unis étaient au courant de la présence des métamorphes, élémentaires et sorcières. La tête des veiors, balance des deux mondes, ne pouvait être qu'à leurs côtés.
- On va faire comment pour trouver les traîtres ? demanda la française.
- Laisse moi réfléchir un peu là-dessus...mais on va sûrement commencer par leur rendre visite.
Le lion semblait activer tous les rouages de son cerveau pour trouver un plan digne de ce nom. Bien qu'il soit encore tard, il ordonna à tous ses yfirs et annarrs, plus Kim, de se réunir dans la salle de conférence. C'était l'une des mieux équipées, et des plus confortables dans ce genre de situation. Avec ses hommes, il avait plus de facilité à trouver des solutions. Ils étaient de bon conseil et ils avaient toute sa confiance.
En une quinzaine de minutes, il eut tout le monde devant lui. Ils avaient tous une tête d'enterrement. Aucun d'eux n'aimait la situation actuelle, de plus aux dernières nouvelles Washington commençait à s'inquiéter. Si Washington s'y mettait, ça ne pouvait vouloir dire qu'une chose, que la menace était sérieuse et pas que dans l'Ohio.
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Le Sceau (tome 1 et 2)
ParanormalAstoria, une française de 21 ans, débarque dans une petite ville dans l'Ohio pour continuer ses études. Seulement voilà, quelques jours plus tard elle est prise de maux de tête qui vont changer sa vie. Rapidement l'idée qu'elle avait de ce qu'était...